Terrifer : pourquoi les producteurs sont-ils attaqués en justice par l’une des stars de la saga ?

Catherine Corcoran, qui jouait l’une des victimes du clown Art dans le premier « Terrifier », vient de porter plainte contre le réalisateur Damien Leone ainsi que les producteurs du film pour une scène de nue non consentie et des royalties non payées.


Une petite franchise devenue grande

Tourné en 2016 et sorti en 2018 aux Etats-Unis, le film d’horreur Terrifier, suivant les meurtres d’un clown sadique, n’a fait parler de lui en France qu’au moment de la sortie de sa suite encore plus gore, en janvier 2023, qui a provoqué malaises et vomissements chez certains spectateurs.

Suite au succès de ce Terrifier 2, un troisième film a été tourné, qui a lui aussi soulevé les estomacs à sa sortie en octobre 2024, faisant définitivement devenir la saga l’une des plus en vue du cinéma d’horreur. Un quatrième film doit d’ailleurs conclure la série de meurtres tous plus atroces les uns que les autres perpétrés par le terrible Art.


Des conditions de tournage non réglementaires

Variety nous apprend cependant aujourd’hui que les sociétés de production de la franchise, Dark Age Cinema et Fuzz on the Lens Productions, ainsi que le producteur Phil Falcone et le réalisateur Damien Leone, sont visés par une plainte déposée dimanche devant la cour fédérale de Californie par l’actrice Catherine Corcoran, qui jouait l’une des victimes du clown tueur dans le premier film.

La comédienne accuse la production du film de ne pas avoir respecté son contrat et d’avoir distribué des scènes sexuellement explicites sans son consentement. C’est notamment la scène de torture et de mort de son personnage, qui est l’une des plus traumatisantes de Terrifier, qui est visée : on y voit Dawn pendue par les pieds torse nue, massacrée par Art.

Une séquence pour laquelle Catherine Corcoran aurait été, selon la plainte, pendue par les chevilles « plus de 10 heures à des températures inférieures à zéro ». Tandis que la couverture qu’on lui donnait pour se couvrir entre les prises « est devenue si saturée de faux sang qu’elle ne prodiguait plus aucune chaleur avec le temps ».

Après ce tournage de nuit, elle serait tombée malade et aurait été diagnostiquée d’un œdème crânien et des lésions du tympan. De plus, l’actrice n’aurait jamais donné « son consentement écrit » pour tourner cette scène nue, ce qui est pourtant exigé par le Syndicat des acteurs. Elle aurait insisté pour tourner en sous-vêtement mais n’aurait pas obtenu gain de cause.


Des promesses écrites non tenues

La plainte ne concerne pas uniquement ce tournage cauchemardesque pour l’interprète de Dawn, mais également des promesses qui lui auraient été faites. Elle aurait en effet accepté de tourner Terrifier à un « taux journalier extrêmement bas », à condition qu’elle touche un pourcentage sur les bénéfices du film et ses potentielles suites.

La plainte assure aussi que les producteurs auraient « accepté par écrit d’accorder à Corcoran une part de 1% de toutes les ventes nettes générées par les produits dérivés liés à Terrifier ». Cependant, et alors même que la saga a explosé en popularité depuis 2022 et rapporté plus de 105 millions de dollars au box-office mondiale, la comédienne affirme qu’au fil des années ses royalties « sont devenues de plus en plus sporadiques et ont diminué jusqu’à atteindre des montants sans commune mesure ».

Catherine Corcoran n’aurait plus été payée depuis juillet 2024 et n’aurait reçu que 1 816,35 dollars jusqu’à cette date, « sans aucune explication quant à la raison pour laquelle les redevances ont cessé d’être versées ni quant à la destination des paiements restants ».

Selon les avocats de Catherine Corcoran, il s’agit ainsi de « l’histoire bien trop courante de producteurs de films à petit budget qui profitent d’une jeune actrice par le biais de la fraude, du harcèlement sexuel et, finalement, de la trahison ». Les accusés n’ont pas encore réagi à la plainte.


Source: https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000172262.html

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