Date de publication : 6 nov. 2025 à 09:50
Auteur : Brigitte Baronnet
Virginie Efira revient après 2 ans d’absence au cinéma. D’ici la fin du mois de novembre, elle sera au casting de deux films français : Les Braises de Thomas Kruithof, dans lequel elle joue une gilet jaune, depuis ce mercredi 5 novembre.
De quoi ça parle ?
Karine et Jimmy forment un couple uni, toujours très amoureux après vingt ans de vie commune et deux enfants. Elle travaille dans une usine ; lui, chauffeur routier, s’acharne à faire grandir sa petite entreprise. Quand surgit le mouvement des Gilets Jaunes, Karine est emportée par la force du collectif, la colère, l’espoir d’un changement. Mais à mesure que son engagement grandit, l’équilibre du couple vacille.
Après presque 2 ans loin du grand écran, Virginie Efira est de retour avec Les Braises. L’actrice incarne une ouvrière, au coeur des gilets jaunes. Elle va se retrouver emporter par la force du collectif, la colère, l’espoir d’un changement insufflé par ce mouvement qui a marqué la société française en 2018 et 2019.
Les Braises est aussi une histoire d’amour : comment l’engagement de cette femme va mettre en péril le couple que le personnage de Virginie Efira forme avec Arieh Worthalter. Un film qui mêle l’intime et le politique, et revient avec une certaine distance et mesure sur le mouvement des Gilets jaunes.
Plusieurs films autour du mouvement des Gilets jaunes
Le cinéma français s’est déjà emparé plusieurs fois du mouvement des Gilets jaunes. C’est le cas par exemple de La Fracture de Catherine Corsini (sorti en octobre 2021) ou de Dossier 137 de Dominik Moll (à l’affiche le 19 novembre prochain). Tous deux en ont fait un élément de scénario.
Des documentaires se sont plongés pleinement dans le sujet, comme Un Peuple d’Emmanuel Gras (sorti en février 2022), J’veux du soleil de François Ruffin et Gilles Perret (avril 2019) ou encore Les voies jaunes de Sylvestre Meinzer (novembre 2023).
Comment ont été imaginé les personnages des Braises ? S’inspirent-ils de figures émergentes du mouvement des Gilets jaunes ?
Avec Les Braises, c’est la première fois qu’un film français de fiction parle à part entière du mouvement des Gilets jaunes, et n’en fait pas qu’un élément de scénario.
« Le réalisateur Thomas Kruithof a rencontré plusieurs personnes. C’est un peu un mélange entre différents parcours, mais certainement pas sur une figure majeure, nous répond Virginie Efira. Ça m’intéressait, évidemment, plus en tant que citoyenne que comédienne. Je me souviens de figures comme Ingrid Levavasseur, de personnes qui émergeaient.
Comment Thomas Kruithof a-t-il nourri son scénario ? « Tous les gens qu’on a rencontrés nous ont inspirés. On a recueilli des témoignages d’abord en Bretagne et en Haute Loire, puis à Limoges et Angoulême où le film a été tourné, explique-t-il dans le dossier de presse. Il y avait chez tous du plaisir à se remémorer le premier rassemblement, le lien social, les amitiés nouées qui avaient perduré, l’effervescence de croire qu’ils pouvaient changer le monde ensemble, même un peu. Bien sûr, le durcissement de la lutte, la fin du mouvement et son absence de débouché politique, ont aussi laissé des traces en eux. Mais ils n’avaient pas de regrets quant à leur découverte de l’engagement politique, et de ce que cela avait changé en eux. »
Je n’aime pas cette idée d’on vient, on prend, on se sert, on imite un peu. Je n’avais pas du tout envie de cette chose-là
Des personnes ayant participé au mouvement des Gilets jaunes à travers la France ont également pris part au tournage, comme nous le confirme Virginie Efira. « Oui, énormément. Il y a vraiment un mélange… (…) Un film, ce sont les prises et ce qu’on tourne, et c’est aussi ce qui s’échange en dehors des prises. Avoir accès à leur vécu, et ce que ce tournage pouvait produire, c‘était un gage aussi de vérité, que leur regard aussi soit juste, qu’on ne soit pas à côté de la plaque. Je n’aime pas cette idée d’on vient, on prend, on se sert, on imite un peu. Je n’avais pas du tout envie de cette chose-là. »
Thomas Kruithof précise dans le dossier de presse qu’une trentaine de Gilets Jaunes et de militants d’Angoulême et Limoges ont participé régulièrement au tournage. Ils « nous ont nourris de leurs conseils et de leurs remarques. Il y avait naturellement une émotion palpable à reconstituer des moments qui se rapprochaient de leur expérience, sauf que là, le projet collectif, c’était la fabrication d’un film.«
Les Braises de Thomas Kruithof avec Virginie Efira et Arie
Source de l’article : AlloCiné