Le Festival International du Film Francophone de Namur lancera sa 40e édition le 3 octobre 2025 avec « Les Baronnes » de Mokhtaria Badaoui et Nabil Ben Yadir, présenté en première mondiale.

Le Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) a annoncé que sa 40e édition, prévue du 3 au 10 octobre 2025, s’ouvrira avec la projection en première mondiale de Les Baronnes, coréalisé par Mokhtaria Badaoui et Nabil Ben Yadir, et produit par 10.80 Films.
Cette sélection marque un retour symbolique pour le cinéaste belge. En 2009, le FIFF avait choisi Les Barons, son premier long métrage, pour l’ouverture de sa 24e édition. Ce film, centré sur trois amis d’un quartier populaire bruxellois, avait contribué à révéler un nouveau talent du cinéma francophone.
16 ans plus tard, une continuité logique
Pour la Déléguée Générale du FIFF, Nicole Gillet, le choix de cette projection d’ouverture est une continuité logique : « Programmer Les Barons au FIFF relevait du pari : celui de croire en une œuvre singulière, audacieuse, drôle et profondément humaine, venue bousculer les codes et raconter notre société autrement. » Un pari qui, selon elle, s’est révélé payant : « Le film a touché le public, révélé un cinéaste au talent éclatant et dévoilé une nouvelle voix au cinéma francophone. »
Seize ans plus tard, le réalisateur revient à Namur, cette fois en collaboration avec sa mère, pour présenter une comédie poétique et humoristique autour de quatre grands-mères de Molenbeek. Dans Les Baronnes, ces femmes décident de se lancer dans le théâtre, provoquant des bouleversements dans leur cercle familial, leur quartier et au-delà. Le film explore à nouveau la communauté marocaine de Bruxelles, un sujet récurrent dans l’œuvre de Ben Yadir. Le casting réunit Saadia Bentaieb, Rachida Bouganhem, Halima Amrani, Rachida Riahi, Sanya Sridi, ainsi que Chris Lomme, Joel Delsaut, Jan Decleir, Pitcho Womba Konga et Medhi Zellama.
Pour Nabil Ben Yadir, ce projet est le fruit d’une impulsion familiale : « Depuis la sortie de Les Barons, ma mère m’a toujours encouragé à faire un film sur les mères, les grands-mères. Pour elle, on ne les voit pas assez au cinéma. » Le cinéaste voit dans ce retour à la comédie une façon de retrouver l’élan initial qui l’a conduit vers la réalisation.
Source: Ecran Total