La Femme la plus riche du monde : l’une des affaires les plus médiatisées des 20 dernières années est au cœur du film avec Isabelle Huppert

Isabelle Huppert et Laurent Lafitte sont les têtes d’affiche de « La femme la plus riche du monde » de Thierry Klifa, librement inspiré de l’affaire Bettancourt – Banier. Entre la farce et le drame, cette adaptation de l’affaire va vous étonner !

De quoi ça parle ?

« La Femme la plus riche du monde : sa beauté, son intelligence, son pouvoir. Un écrivain photographe : son ambition, son insolence, sa folie. Le coup de foudre qui les emporte. Une héritière méfiante qui se bat pour être aimée. Un majordome aux aguets qui en sait plus qu’il ne dit. Des secrets de famille. Des donations astronomiques. Une guerre où tous les coups sont permis. »

La Femme la plus riche du monde revient sur un fait divers très médiatisé en France, et qui a déjà fait l’objet d’un documentaire : l’affaire Liliane Bettencourt. Si le synopsis officiel du film ne mentionne pas directement les noms, et que les noms des personnages ont été modifiés, c’est bien ce sujet qui a été l’inspiration principale du film.

Inspiré d’une affaire très médiatisée

Tout en annonçant clairement une envie de s’en détacher et simplement en reprendre quelques contours. Le film de Thierry Klifa n’a aucunement un ton documentaire, mais plutôt un genre oscillant entre la farce, des grands moments de comédie et tout un volet beaucoup plus dramatique.

« Quand je me suis lancé dans ce scénario (avec Cédric Anger, puis Jacques Fieschi), au départ évidemment j’étais intéressé comme tout le monde par cette histoire. Mais si ça n’avait été qu’un docu-fiction, ça ne m’aurait pas du tout intéressé de mettre juste en image, ce qu’on a pu lire dans les journaux », nous explique Thierry Klifa.

“J’ai très vite compris qu’il y avait autre chose qui se cachait derrière”

« J’ai très vite compris qu’il y avait autre chose qui se cachait derrière, et ce que la fiction allait m’autoriser à faire. Ce qui m’intéressait était de passer par l’intime, de parler d’une histoire d’amour et de désamour. C’est l’histoire d’une fille qui comprend que sa mère est capable d’aimer, surtout comme elle ne l’a jamais aimé, avec l’arrivée de ce personnage de Pierre Alain Fantin dans sa vie. Ce qui était intéressant était aussi de parler d’un milieu dont on ne parle pas beaucoup dans le cinéma français, le milieu des ultra-riches, cette grande bourgeoisie française, catholique, industrielle.

Comment Isabelle Huppert a-t-elle abordé le fait de jouer une personne ayant réellement existé ? « J’ai tout fait pour l’oublier. Sans effort d’ailleurs, ajoute-t-elle. C’est le pouvoir de la fiction. Le fameux « d’après une histoire vraie » semble toujours une promesse pour le spectateur futur. Mais les acteurs trouvent la liberté dans la fiction. Alors on peut, s‘autoriser à tout, trouver cette histoire déconcertante, choquante, scandaleuse, mais aussi sincère, touchante, édifiante. Je crois que c’est cela que le film met en lumière. On s’attache finalement à cette relation. »

Un ton de farce

A notre micro, Isabelle Huppert indique à propos de son rôle : « Je me suis laissée embarquée par le ton que je pressentais, qu’allait être le film et qui m’était donné par la saveur des dialogues, l’enchaînement des scènes. Je prévoyais qu’on pourrait prendre un ton, tantôt un peu le ton de la farce, un peu un ton théâtral, un peu le ton de l’opérette. Il y a tout ça qui est au travail dans le film et qui surtout me donnait beaucoup de liberté et qui me permettait de faire exactement ce que j’avais envie de faire de ce personnage. »

“Il y a une exagération qui est beaucoup amenée par le personnage de Fantin, joué merveilleusement par Laurent Laffitte”

A certains égards, ce rôle, tel qu’il a été imaginé par Thierry Klifa, rappelle un peu sa prestation dans 8 femmes de François Ozon (également à l’affiche ce mercredi avec son adaptation de L’Etranger d’Albert Camus). Avec Laurent Lafitte, elle crée un duo déjà iconique, avec des répliques et des scènes qui vont inévitablement faire réagir. Elle retrouve l’acteur presque 10 ans après Elle de Paul Verhoeven.

A propos du rapprochement entre ce film et 8 femmes, Isabelle Huppert nous répond : « Franchement, je n’y aurais jamais pensé. Et en même temps, j’aime aussi dire qu’il y a une forme de théâtralité dans le ton du film. Je disais le ton de la farce.

Il y a une exagération qui est beaucoup amenée par le personnage de Fantin, joué merveilleusement par Laurent Laffitte, et qui participe peut-être à ces réminiscences, à ces liens qu’on tend avec d’autres films, parce que comme si presque elle se caricaturait elle-même aussi dans ce personnage, ou comme si, tout d’un coup, la rencontre avec Fantin lui permettait d’accéder à cette légère exagération d’elle-même, quelque chose qui était laissé en sommeil. La manière qu’elle a de s’émanciper, c’est d’en faire un peu trop, comme c’était le cas dans le film de François Ozon. »

Sur l’aspect comédie du film, Thierry Klifa indique : « C’est vrai qu’il y a des choses qui sont très drôles, mais c’est très drôle parce que les situations sont très excessives. Ces personnages appartiennent aussi à une époque. Ils sont très abrasifs, très corrosifs. Est-ce qu’ils sont cyniques ? Je ne sais pas vraiment, mais en tout cas, il y a une violence. »

La Femme la plus riche du monde sort au cinéma ce mercredi 29 octobre 2025.

Source: AlloCiné

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