Jean Reno n’aurait jamais joué dans l’un des meilleurs thrillers des années 90 sans l’intervention de Robert De Niro

En 1998, deux immenses acteurs se rencontraient dans un thriller d’action implacable, Jean Reno et Robert De Niro. Il y a 15 ans, le comédien français racontait pourquoi il avait accepté de prendre part à l’aventure, et c’est très cocasse.

En 1998, Jean Reno et Robert De Niro se donnaient la réplique dans un thriller d’action tombé dans l’oubli, Ronin. Réalisé par John Frankenheimer, le film nous entraîne dans un entrepôt de la périphérie parisienne. On y retrouve 5 hommes et une femme, étrangers les uns aux autres, se réunissant pour une mission dangereuse.

Jean Reno et Robert De Niro dans Ronin

Ces hommes, vétérans oubliés de la guerre froide, survivent en louant leurs talents au plus offrant. Leur recruteuse, une jeune Irlandaise inexpérimentée, leur demande d’aller voler une mallette à une équipe adverse d’environ 12 hommes, tous lourdement armés. Ils ne savent pas ce qu’elle contient. Une chose est sûre : le contrat exigera du sang, et certains n’en reviendront pas.

Un thriller injustement oublié

Autour de Jean Reno et Robert De Niro, Ronin réunit une belle brochette d’acteurs : Natascha McElhone, Stellan Skarsgård, Sean Bean, Jonathan Pryce, Michael Lonsdale, Skipp Sudduth ou encore Féodor Atkine.

D’une efficacité redoutable et entièrement tourné en France, ce thriller a été malheureusement un échec commercial cuisant, récoltant seulement 41 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget estimé à 55 millions. Dans l’Hexagone, il a quasiment atteint le million d’entrées (983 024 tickets vendus).

Ronin movie poster

En 2010, invité dans l’émission de l’animatrice Mireille Dumas, Jean Reno a évoqué sa participation au film. Il a notamment révélé la façon dont il avait pris part à l’aventure, grâce à un certain Robert De Niro.

« On est en train de finir Godzilla à Los Angeles et on me propose de faire un film qui s’appelle Ronin. Je me dis que je n’ai pas tellement envie de faire ça, c’est pas terrible. On continue le tournage de Godzilla et on lit dans Variety que Robert De Niro est rentré dans le film », se souvient Jean Reno.

Un coup de fil de Robert

« Je me dis : Tiens ! De Niro fait ce film-là ? Ok, très bien. Une semaine après, coup de téléphone, en français : Jean ? C’est Robert De Niro. Quand est-ce que tu as fini ? Je réponds : Dans 3, 4 jours. Il me demande : Tu fais quoi après ? Je lui dis que je rentre à Paris. Là, il me rétorque : Est-ce que tu peux t’arrêter à New York, je voudrais te parler », a poursuivi le comédien français.

Ce dernier se rend donc à New York et se rend au restaurant de Robert De Niro. « On m’emmène au fond, dans une pièce où l’ampoule au plafond est dévissée, je suis dans le noir. On me dit de m’asseoir, De Niro va arriver », indique l’acteur.

« Il entre par la porte de derrière et il s’assoit. Il me dit : Ça va ? Saké chaud ou saké froid ? Je luis dis : Moi c’est saké chaud. Il me dit : Moi c’est froid. Je pense qu’on va faire un bon film. Voilà comment j’ai fait Ronin », conclut Jean Reno, non sans une pointe d’humour.

“Il entre par la porte de derrière et il s’assoit. Il me dit : Ça va ? Saké chaud ou saké froid ? Je luis dis : Moi c’est saké chaud. Il me dit : Moi c’est froid. Je pense qu’on va faire un bon film.”

Cette anecdote cocasse est caractéristique de la personnalité de Robert De Niro, très taiseux et toujours dans l’observation. Adepte de l’Actor’s studio, il était déjà habité par son personnage dans Ronin, très méthodique et rigoureux, n’hésitant pas à tester ses partenaires, comme dans la célèbre scène où il tend un piège à Sean Bean avec une tasse de café.

Si vous n’avez jamais vu Ronin, on ne peut que vous le conseiller ! Le thriller est disponible en Blu-ray, DVD et sur la plateforme MUBI.

Source de l’article : AlloCiné

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