« Le goût disparaît, la faim disparaît » : Tahar Rahim raconte comment il a perdu 20 kilos pour son rôle dans « Alpha »

Sur le tapis rouge de Cannes, le mois dernier, Tahar Rahim est apparu amaigri. Il portait encore la marque du tournage du film qu’il venait présenter. Dans Alpha, il joue un toxicomane contaminé par un virus. Pour ce rôle, l’artiste a perdu 20 kilos en quatre mois. Quatre mois à peser le moindre gramme de nourriture. Un régime sévère sous la surveillance de trois médecins.

Tahar Rahim

“Le goût disparaît, la faim disparaît, tout s’en va.”

Tahar Rahim, acteur

« Mentalement, il faut se motiver. C’est pas chaque jour, c’est chaque heure au départ. Et à un moment, s’installe une espèce d’habitude où le goût disparaît, la faim disparaît, tout s’en va », décrit Tahar Rahim dans le reportage en tête de cet article. « Et ça laisse place à une espèce de sensation et de sensibilité. Et là, on se dit OK, je suis en train d’attraper mon personnage.  » Pour rentrer dans la peau de cet homme meurtri, l’acteur a rencontré de nombreux toxicomanes.

Julia Ducourneau, la réalisatrice du film, est impressionnée par sa performance : « C’est incroyable à quel point il peut intégrer les gestes de quelqu’un d’autre de manière assez rapide. Et en fait, au fur et à mesure de la préparation, je le voyais se voûter un peu plus, je voyais que sa tête tombait un peu plus, je voyais qu’il ne me regardait plus de manière très précise. »

Prisonnier de Guantanamo, tueur en série, Charles Aznavour…

Et ce n’est pas la première fois que l’acteur se transforme de façon spectaculaire. Il avait déjà perdu dix kilos pour jouer un prisonnier de Guantanamo dans Désignés coupables. Puis, il était rentré dans la peau du tueur en série Charles Sobhraj, pour Le Serpent. « J’ai peur de l’ennui, j’ai peur de me répéter et j’ai besoin d’aller chercher des terrains que je ne connais pas, rechercher cette forme de virginité qui existe quand on découvre quelque chose qu’on aime pour la première fois », explique-t-il au micro de TF1.

Sa transformation la plus difficile ? Ce fut Charles Aznavour, de son propre aveu. Chant, danse, piano. Pour ce rôle marquant, Tahar Rahim avait répété plus de six mois jusqu’à réussir une imitation quasi parfaite du chanteur, y compris vocale.


Source : TF1 Info

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