“50 000 euros par jour et jamais sobre” : JoeyStarr dézingué par Fabrice du Welz, réalisateur de “Colt 45”

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JoeyStarr Fabrice de Welz
JoeyStarr Fabrice de Welz
 

CLASH – “C’est un abruti”. Interrogé samedi soir dans “On n’est pas couché”, JoeyStarr s’en est pris au réalisateur belge Fabrice du Welz, qui l’a dirigé en 2014 dans “Colt 45”. Sur Facebook, l’intéressé a répondu au rappeur devenu acteur. Et ça vaut le détour…

JoeyStarr acteur ? Un vrai bonheur pour tous les réalisateurs, à en croire le livre du rappeur, Le Monde de Demain (Cherche-Midi), écrit en collaboration avec le journaliste Philippe Manœuvre. Tous sauf un. Invité samedi soir dans “On n’est pas couché” sur France 2, le rappeur a évoqué sa collaboration tendue avec Fabrice du Welz sur le tournage du polar Colt 45, en 2014.

“Du Welz, c’est un abruti. Il s’est même pas rendu compte que tout le monde voulait lui décrocher la tête avec les dents. Tous les acteurs. Même l’équipe”, explique JoeyStarr à un Laurent Ruquier goguenard, qui cite l’ouvrage :  “Un jour alors que je discute avec un jeune comédien entre deux prises, le réalisateur se jette sur moi  et me hurle de fermer ma gueule. J’ai enlevé mon costume et j’ai dit ‘tu sais quoi, tu vas te démerder tout seul, je sais pas à qui tu parles mais c’est pas à moi.”

Des mots pas très agréables à entendre pour Fabrice du Welz, révélé en 2004 avec Calvaire, un film  noir pour le moins radical avec Laurent Lucas et Jackie Berroyer. Et qui, avec Colt 45, tentait une incursion dans un registre plus “commercial”. A l’écran, JoeyStarr y incarnait Milo Cardena, un flic aux méthodes troubles qui entraîne Vincent, un jeune expert en tir de combat dans une spirale de violences sans retour…

Ereinté par la critique, le film va faire un flop au box-office. Et laisse encore aujourd’hui un souvenir amer à ses protagonistes. Dans un message posté dimanche sur Facebook, le cinéaste bruxellois a en effet donné sa version des faits dans un long message dans lequel il n’épargne pas, mais alors vraiment pas son célèbre interprète. “Je ne cherche pas à revenir sur une expérience de tournage pénible, aux dysfonctionnements hallucinants ni à mettre de l’huile sur le feu, mais se faire traiter de “débile” par Didier Morville (ndlr : le vrai nom de JoeyStarr) chez Ruquier est quelque chose qui mérite au moins un droit de réponse”, commence-t-il.

“J’ai très certainement ma part de responsabilité dans le naufrage de cette production, mais croyez-moi, je voulais faire un bon film”, concède Fabrice du Welz. “Mais ce que j’ai vu, jour après jour dépassait l’entendement”, poursuit-il, affirmant que “Joeystarr – qui était payé la somme rondelette de 50 000 euros par jour de tournage – n’a jamais été sobre lors de ses 6 jours de tournage. Il était au mieux ivre, au pire sous emprise chimique (puissante) qu’il prenait entre les prises …”

Mais JoeyStarr n’est pas le seul comédien dans le viseur du cinéaste, décidément très remonté. “J’ai tenté de tourner le film que j’avais en tête, avec passion, comme à mon habitude et je me suis heurté à ce que j’ai vu de pire dans la production française actuelle et à deux acteurs vedettes fainéants, ivres d’eux-mêmes et incapables, pour l’un de retenir son texte et pour l’autre, de tenir droit …” Bonne ambiance.

Source : LCI – Jérôme Vermelin

Le commentaire de Fabrice de Welz sur Facebook :

Suite à l’émission du samedi 2 Décembre de Laurent Ruquier où Joeystarr et Philippe Manoeuvre étaient les invités, Joeystarr a tenu à mon égard des propos insultants.

Je ne cherche pas à revenir sur une expérience de tournage pénible, aux dysfonctionnements hallucinants ni à mettre de l’huile sur le feu, mais se faire traiter de “débile” par Didier Morville chez Ruquier est quelque chose qui mérite au moins un droit de réponse.

J’ai très certainement ma part de responsabilité dans le naufrage de cette production, mais croyez-moi, je voulais faire un bon film. J’y croyais passionnément mais ce que j’ai vu, jour après jour dépassait l’entendement …

Joeystarr – qui était payé la somme rondelette de 50 000 euros par jour de tournage – n’a jamais été sobre lors de ses 6 jours de tournage. Il était au mieux ivre, au pire sous emprise chimique (puissante) qu’il prenait entre les prises …

Je me moque de ce qu’il fait de sa vie mais sur un plateau de cinéma où il était censé incarner un spécialiste du tir de combat, vif et rapide vous conviendrez que c’est un problème.

Mon plan de travail a été réduit par la production afin de payer les deux vedettes du film; Gérard Lanvin et Joeystarr (qui refusaient de revenir sur leurs salaires), au dépens de mon scénario qui a subi de nombreuses coupes et détériorations. Ce climat anxiogène a crée de vives tensions entre la production, les deux acteurs cachetonneurs et moi-même …

Mon tort est d’avoir pensé que le producteur principal rajouterait des jours de tournage après avoir vu un premier montage, comme il le fait généralement sur ses films.
Ca n’a pas été le cas, malheureusement.

J’ai tenté de tourner le film que j’avais en tête, avec passion, comme à mon habitude et je me suis heurté à ce que j’ai vu de pire dans la production française actuelle et à deux acteurs vedettes fainéants, ivres d’eux-mêmes et incapables, pour l’un de retenir son texte et pour l’autre, de tenir droit …

Vous conviendrez que dans ces conditions il est difficile de garder ses nerfs.

Mon altercation avec Joeystarr a été violente et elle ne s’est pas passé comme il la raconte. Il se donne le beau rôle et le dernier mot, il en a le droit, il est médiatique mais ce n’est pas pour autant la vérité.

Franchement, je me serais bien passé de ce message.
A mes yeux c’est de l’histoire ancienne, mais puisque Joeystarr prend la peine de me nommer et de m’insulter chez Ruquier, je me dois de répondre :

“Dis, grand, t’as pas autre chose à foutre ?”…
Fabrice du Welz

 

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