Christian Clavier : «Ce Bon Dieu est une bénédiction»

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CHRISTIAN CLAVIER
CHRISTIAN CLAVIER
 

Vous rêviez d’un tel succès ?

CHRISTIAN CLAVIER. Non, je ne pensais pas que le film marcherait à ce point-là. J’étais content du travail qu’on avait fait, j’espérais. Je suis complètement ébahi d’un tel succès et tellement heureux ! Parce que c’est quand même de la magie. J’ai eu des échecs cuisants. N’avoir personne dans les salles, je sais ce que c’est. Alors, le fait d’avoir autant de monde, c’est une bénédiction. Je remercie le ciel, le bon Dieu ! (Rires). Je reviens d’Allemagne, où cette comédie française est numéro 1 avec près de 4 millions d’entrées.

Comment expliquez-vous ce triomphe ?

Le mariage mixte, c’est un sujet universel, qui, dans un monde mondialisé comme le nôtre, concerne tous les gens. Traiter de façon légère un sujet sérieux, c’est exactement la fonction du cinéma. Le film est gonflé, il n’est pas culturellement correct. Et d’ailleurs, les Américains ne le verront pas. Et ne feront même pas de remake.

Une suite est en préparation…

Le réalisateur, Philippe de Chauveron, et Guy Laurent, le scénariste, ne la feront que lorsqu’ils auront trouvé la bonne idée. Pas question de faire une suite pour l’argent ! Et bien sûr, je ferai cette suite avec Chantal Lauby si le projet se concrétise. En revanche, je ne tournerai pas « Profs 2 ». Il faut toujours essayer de se surprendre soi-même. Du coup, j’ai dit oui à une participation sur « Babysitting 2 » de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou. Je jouerai le père de la jeune fille interprétée par Alice David. Je pars bientôt tourner trois semaines au Brésil.

Vous allez tourner « les Visiteurs 3…

Oui. On démarre le 13 avril. Avec Jean-Marie Poiré, le réalisateur des deux premiers « Visiteurs », on a fait un très bon scénario. On est revenus au sujet du premier film, quand Godefroy de Montmirail (Jean Reno) s’aperçoit que sa famille ne possède plus son château. Et l’on ne sait pas pourquoi exactement. On va dont traiter le moment où les descendants de Jacquouille (Christian Clavier) prennent le château aux descendants de la famille Godefroy. Cette époque, c’est la Révolution française, quand les serviteurs prennent les propriétés des seigneurs. Et on a choisi la Terreur, époque où les Français s’exaspèrent le plus…

Ce sera de nouveau un voyage dans le temps ?

Ce sera un film d’époque, fantastique, mais pas que déconnant. On parlera aussi de nous les Français d’une certaine manière, puisqu’on est dans une période où les choses se sont beaucoup aggravées. Ce sera l’occasion de retrouver Jacquouille, Godefroy et Ginette la Clocharde (Marie-Anne Chazel), et surtout plein de nouveaux. Au total, il y aura une quinzaine de rôles importants dont Franck Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud et mes deux partenaires de « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » Ary Abittan et Pascal NZonzi.

Vous serez aussi coproducteur de ce troisième épisode…

J’ai toujours fait ça. Là, c’est avec la Gaumont. Les financements des films ne sont plus ceux qu’ils ont été. Il faut savoir être intelligent. Ne pas demander des prix ahurissants pour que les films se montent et que les risques soient plus limités. Le tournage se déroulera à Prague, en Tchéquie, pendant onze semaines. Parce que, grâce à Jean-Claude Decaux, Paris est intournable aujourd’hui, alors que Prague est une ville baroque et formidable.

Vivez-vous toujours à Londres ?

J’ai pris du recul. Je me suis éloigné d’une pression qui devenait franchement déplaisante. J’ai retrouvé une sérénité, une tranquillité, une vie très banale, terriblement régénérante, dans une ville culturellement extraordinaire où je fais du théâtre en français. Je suis très heureux là-bas avec ma famille. Et les liens avec la France se sont resserrés. Il n’y a plus que les qualités de mon pays auxquelles je pense. Je représente l’acteur français, franchouillard par excellence. Et Londres me permet de l’être d’autant plus.

Source : Le Parisien – Alain Grasset

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