La production française chasse en meute la Palme d’Or

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PALME CANNES
PALME CANNES
 

Dans un monde aux frontières plus souples que par le passé et où l’industrie cinématographique noue de multiples liens artistiques et économiques, la question de la nationalité des films peut aujourd’hui laisser perplexe, voire engendrer quelques casse-têtes pour les sélectionneurs. Et l’affiche du 67ème Festival de Cannes qui s’ouvre aujourd’hui est un reflet de ce questionnement, tout en démontrant la très grande ouverture de la production française sur les talents internationaux.

Première curiosité cette année, parmi les trois films représentant officiellement la France dans la course à la Palme d’Or, deux (The Search de Michel Hazanavicius et Sils Maria d’Olivier Assayas) sont en langue anglaise, seul Saint-Laurent de Bertrand Bonello parlant français en version originale.

Par ailleurs sont en lice deux autres productions majoritaires françaises (Adieu au langage du Suisse Jean-Luc Godard – produit par Wild Bunch – et Timbuktu du Mauritanien Abderrahmane Sissako – produit par Les Films du Worso) et cinq minoritaires : Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique 46%, France 42%, Italie 10%; coproduit par Archipel 35 et France 2 Cinéma, préacheté par Canal+ et Ciné+), Jimmy’s Hall de Ken Loach (Royaume-Uni 41%, Irlande 39% et France 20%, produit en délégué par Why Not Productions, coproduit par Wild Bunch et France 2 Cinéma, préacheté par Canal+ et Ciné+), Mr. Turner de Mike Leigh (Royaume-Uni 66%, Allemagne 22% et France 12%; coproduit par Diaphana), Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan (Turquie 60%, France 20%, Allemagne 20% – coproduit par Memento Films Productions) et Still The Water de Naomi Kawase (produit avec le Japon par Comme des Cinémas, coproduit par Arte France Cinéma). Et ceci sans oublier Maps to the Stars de David Cronenberg (produit en délégué par SBS Productions avec le Canada et l’Allemagne) et The Homesman de Tommy Lee Jones (produit en délégué par EuropaCorp avec les Etats-Unis).

Ce dynamisme ouvert de la production française à travers le monde est notable dans toutes les sélections de la Croisette, mais il touche aussi bien de modestes films d’auteurs encore inconnus issus de petits pays que des projets beaucoup plus médiatiques portés par des réalisateurs renommés. Un activisme qui alimente certes les line-up de sociétés françaises de distribution et de ventes internationales, mais qui permet surtout à de nombreux cinéastes de pouvoir concrétiser leurs projets. Une ouverture sur la diversité symbolisée par les 11 films en vitrine sur la Croisette qui ont été soutenus par l’Aide aux cinémas du monde du CNC, une liste sur laquelle on retrouve notamment les films candidats à la Palme du Turc Nuri Bilge Ceylan et du Mauritanien Abderrahmane Sissako, Xenia du Grec Panos H. Koutras et Force majeure du Suédois Ruben Ostlund, trois titres argentins (Jauja de l’Argentin Lisandro Alonso, Refugiado de Diego Lerman et El Ardor de Pablo Fendrik) et trois israéliens (Loin de mon père de Karen Yedaya, L’institutrice de Nadav Lapid et Le procès de Viviane Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz).

Source : Cineuropa.org / Fabien Lemercier

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