INTERVIEW – JoeyStarr : “Le tournage avec Depardieu ? Un honneur !”

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JOEYSTAR
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MYTF1News : Connaissiez-vous “Miserere”, le roman de Jean-Christophe Grangé avant de lire le scénario ?

JoeyStarr : Non. D’ailleurs, je n’ai pas lu un seul roman de Grangé. Je connaissais surtout les adaptations au cinéma de ses romans. Il se trouve que “La Marque des anges – Miserere” appartient à un genre, musclé et brut, que j’aime voir lorsque je vais au cinéma. Sur le papier, il y avait tous les paramètres pour que ça me branche, d’autant que ce personnage d’agent d’Interpol écorché-vif me correspondait assez. Et je n’avais pas envie qu’on vienne me chercher pour le cursus. Après avoir lu un scénario de “La Marque des anges”, j’avais besoin de rencontrer l’auteur. Voir comment ça se passe entre nous. Ça marche à l’aura. J’avais vu les films de Sylvain White avant même qu’on se rencontre ; ce qui l’a beaucoup étonné d’ailleurs. Ce que je savais de son cinéma, c’est qu’en termes d’images et au niveau de la photo, il savait se démerder. Les scénarios de ses précédents films étaient un peu trop à l’américaine, donc j’étais quand même curieux de savoir comment il allait faire en France…

MYTF1News : Comment s’est passé le tournage avec Gérard Depardieu ?

JS : Le tournage s’est tellement bien passé qu’il s’est évaporé… C’était un honneur, pour un jeune comédien comme moi, de tourner avec maître Gégé. Quand je pense à Depardieu au cinéma, je pense à “Uranus”, à “Cyrano de Bergerac”, à “Tenue de soirée”… Rien que ça, c’est une aventure en soi. D’ailleurs, il n’y a pas trente-six façons de tourner avec Depardieu. Il nous a jamais planté, il savait son texte parfaitement, il m’a toujours accompagné, il était super doux… Je comprends qu’on puisse le détester mais je le trouve très touchant comme homme. Pour moi, il représente exactement ce que doit être un acteur au cinéma : amener son aura et sa chaleur.

MYTF1News : La perspective de tourner des scènes très physiques ne vous a pas effrayé ?

JS : La scène la plus dure que nous ayons eu à tourner… C’est quand maître Gégé monte les escaliers (il rit). En fait, je ne te cache pas que toutes les scènes physiques ont été assez hardcore à tourner. Comme la baston à l’hôpital. Tu vois, le tournage de cette scène nous a pris une journée entière, il a fallu répéter les mouvements… Tout le reste, pas spécialement. Je considère que lorsque tu es bien encadré et bien dirigé, c’est toujours du luxe.

MYTF1News : Avez-vous des tabous au cinéma ? Des scènes que vous ne pourriez pas tourner ?

JS : Pour l’instant, je n’ai pas fait beaucoup de films. Mais à aucun moment, je n’ai eu un sentiment de gêne devant la caméra. Tout dépend du metteur en scène, en fait. L’important pour moi aujourd’hui, c’est de pouvoir passer d’un cinéma à un autre, d’un genre à un autre. Je m’amuse du décalage entre ce que les gens pensent de moi et ce que je suis réellement. Surtout, j’ai appris un truc, pour avoir tourné dans un film à gros budget comme “Les Seigneurs” : connaitre des conditions de tournage totalement opposées fait un bien fou. Sur “Une Autre Vie”, le prochain film d’Emmanuel Mouret, dans lequel je joue… Emmanuel Mouret, nous étions dix-sept sur le tournage, acteurs et techniciens compris. Il y avait un côté artisanal et c’était classe.

MYTF1News : C’est ce que vous recherchez aujourd’hui ?

JS : Tant que la routine ne s’installe pas, tant que je suis surpris pendant un tournage, c’est mortel. Il faut qu’il y ait de l’imprévu et du risque… Comme pendant le tournage de “Do Not Disturb”, d’Yvan Attal. J’apparais dans une scène où je chante Dalida en prison. Lorsque je suis arrivé sur le plateau pour tourner, j’étais complètement bourré et Yvan Attal a grave flippé. Lorsqu’il a vu le résultat, il a trouvé que c’était nickel. Je lui ai alors répondu : “tu vois, je suis un acteur-né” (il touche son nez).

Source : Romain Le Vern – TF1

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