L’Association française des producteurs de films (AFPF), l’Association des producteurs de cinéma (APC), l’Association des producteurs de films publicitaires (APFP), le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) et l’Union des producteurs de films (UPF) qui représentent 95% des films cinématographiques et 100 % des films publicitaires produits en France, lancent un cri d’alarme à la suite de la réunion d’aujourd’hui du Conseil national des professions du spectacle présidé par la Ministre de la culture.
Ils alertent sur les répercussions quant à l’emploi et la diversité culturelle d’une éventuelle extension à tout le secteur de la production, évoquée aujourd’hui par la Ministre de la culture, d’un accord collectif signé par une seule organisation professionnelle (l’Association des producteurs indépendants) qui regroupe les quatre grands groupes d’exploitation de salles de cinéma et de distribution en France. Ces groupes ne représentent que 5 % des films produits en France mais n’en entendent pas moins organiser le marché de la production dans leur intérêt.
Ce texte comporte de telles hausses de coûts que les petites entreprises, qui constituent l’essentiel de la production française, seront dans l’incapacité de les supporter pour la majorité des films qu’elles produisent. Ce sont ainsi 60 à 70 films cinématographiques de long métrage de fiction, 180 films publicitaires, et à terme la totalité des films documentaires et des films publicitaires, qui ne pourraient plus être produits en France chaque année, si ce texte devait être rendu obligatoire. Ces films, soit ne pourraient plus se faire, soit devraient être produits à l’étranger, ce qui reviendrait à faire disparaître des entreprises et 15 000 à 20 000 emplois directs dans notre pays, sans même évoquer les répercussions sur les industries techniques.
La réforme du crédit d’impôt pour le cinéma et l’audiovisuel récemment adoptée ne change malheureusement rien à cette situation. En effet, si cette réforme est appelée à améliorer la localisation du tournage de films à budget important, elle ne profitera que très peu à la majorité des films, dont l’existence est mise en cause par ce texte.
Les organisations de producteurs cinématographiques indépendants AFPF, APC, SPI et UPF ont proposé un texte alternatif de convention collective, qui représente un important progrès social tout en préservant la diversité des productions. Ce texte couvre pour la première fois tous les films et tous les salariés de la production : les équipes techniques notamment les réalisateurs, les acteurs et les artistes de complément. Il va inclure également les salariés permanents.
Sur la base de ce texte, favorable à l’emploi, à la diversité culturelle et à la protection des salariés du secteur, l’AFPF, l’APC, le SPI et l’UPF appellent l’ensemble des partenaires sociaux à la conclusion, d’ici fin janvier, d’une convention collective pouvant être étendue. Ils saluent le sens des responsabilités de la CFDT qui a d’ores et déjà exprimé sa volonté d’entrer dans cette négociation et demandent solennellement au gouvernement de les appuyer dans leur démarche afin de donner la chance de conclure une convention collective préservant les emplois et les films.
Il en va de l’avenir du cinéma français, dont la dynamique positive est reconnue et consacrée aussi bien au niveau national qu’international.
Paris, le 20 décembre 2012
Contacts :
AFPF – Stéphane Guénin / Bruno Daniault – 0 975 877 807 ;
APC – Frédéric Goldsmith – 01 53 89 01 30 ;
APFP – Julien Pasquier – 06 07 22 80 75 ;
SPI – Juliette Prissard – 01 44 70 70 44 ;
UPF – Marie-Paule Biosse Duplan – 01 44 90 07 10
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