RISQUES ASSUMÉS, RISQUES COUVERTS DANS LA FILIÈRE CINÉMA

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CINEMA TOURNAGE FILM
CINEMA TOURNAGE FILM
 

Risques : Ce que nous aimerions voir particulièrement avec vous, ce sont les risques afférents à la filière « film de cinéma », puisque Pathé la couvre complètement.

Marc Lacan : Pathé est en effet présent sur l’intégralité des métiers du cinéma, qui assurent la totalité de son chiffre d’affaires (887 millions d’euros en 2011) : Pathé est exploitant de salles de cinéma (en France, sous les deux enseignes, Pathé et Gaumont ; aux Pays-Bas et en Suisse, sous l’enseigne Pathé) ; Pathé est également producteur et distributeur de films (en France et au Royaume-Uni), étant rappelé qu’on a du mal à faire la différence entre production et distribution, puisque Pathé distribue tous les films qu’il produit et qu’il y a peu de films qu’il distribue sans les coproduire.

Risques : Ce phénomène d’intégration est-il une réponse pour gérer des risques particuliers ?

Marc Lacan : On ne peut pas parler d’intégration, car coexistent deux métiers différents, le film et la salle, exercés de façon juxtaposée et qui peut-être bénéficient d’une fertilisation croisée : tous les producteurs de France bénéficient des investissements que font tous les exploitants de France ; réciproquement, tous les exploitants de France bénéficient des investissements que font tous les producteurs de France. Sur le plan cinématographique, notre pays bénéficie bien sûr du cadre favorable que chacun connaît, mais aussi du fait que les exploitants et les producteurs français ont, les uns et les autres, beaucoup investi depuis vingt ans – pour Pathé seul, 150 millions d’euros environ chaque année sur les cinq dernières années. Ces efforts expliquent que le marché français soit assez dynamique, ce qui n’est le cas ni dans tous les autres pays d’Europe ni aux États-Unis. Les exploitants de cinéma français ont en quelques années complètement transformé et rénové le lieu où l’on accueille le public, qui n’a plus rien à voir avec les salles des années 1970.

Risques : Cette participation de Pathé à l’ensemble des métiers du cinéma lui donne-t-elle une appréhension particulière de ses risques ?

Marc Lacan : Pathé, comme producteur de films, assume les risques de production. C’est une activité de coûts fixes d’un côté et de recettes très variables de l’autre. Ce serait une négation du métier de producteur que de dire : je fais de la production de films et je la fais en me couvrant. Oui, nous nous couvrons, mais contre des risques externes aux risques artistiques et financiers de la production de films. Par exemple, nous nous couvrons contre le risque de change : le métier de producteur étant déjà en soi risqué, il n’est pas question de spéculer de surcroît sur l’évolution des devises. Dès qu’un budget et un plan de financement sont arrêtés et que les perspectives de recettes sont évaluées, nous couvrons donc nos positions de change.

Pathé est un producteur actif. Il a une importante activité qu’on qualifierait de « recherche » dans d’autres secteurs économiques : Pathé aujourd’hui développe une vingtaine de projets, rassemblant auteurs, réalisateurs, techniciens, pour l’écriture de scénarios et l’étude de faisabilité, technique et économique, de leur tournage. Ces développements comportent des risques : ils sont longs ; tous n’aboutissent pas. Ils impliquent souvent également une analyse très précise des droits des tiers : lorsqu’on évoque des faits réels, certaines personnes peuvent s’estimer mises en cause ; si l’on utilise une œuvre préexistante, il faut vérifier les contrats d’adaptation ou de remake qui nous donnent le droit de le faire.

Quand le projet développé ouvre des perspectives artistiques et économiques suffisamment attrayantes pour être « greenlighté », s’ouvre la phase de production, avec ses risques propres, que Pathé gère. Le premier est le gap financing. Les chaînes de télévision préfinancent une partie du budget des films français ; sur des projets qui s’y prêtent, il peut également y avoir des coproductions étrangères qui permettent de préfinancer une autre partie ; mais il reste encore un écart entre le coût du film en fabrication et ces préfinancements. Pathé, en assurant ce gap financing, sur l’appréciation artistique et financière qu’il porte sur le projet, assure le bouclage de son budget et rend possible la fabrication du film.

Pathé gère aussi un autre risque lorsqu’il est « producteur délégué », c’est-à-dire qu’il est responsable du projet d’ensemble. Un film est en effet une entreprise collective : on ne produit jamais seul ; généralement un projet regroupe plusieurs producteurs, dont un seul, le producteur délégué, est le « chef de file », qui garantit la bonne fin du projet et, de ce fait, assume le risque de dépassement.

L’assureur est un partenaire-clé pour gérer ce risque. Notre courtier, Gras-Savoye, et les assureurs qu’il nous recommande nous apportent une aide précieuse.

Plusieurs risques sont systématiquement transférés aux assureurs :

le retard de tournage ou l’abandon de la production consécutivement à une maladie, à un accident ou au décès du réalisateur ou des principaux acteurs, ou encore à la destruction des décors ;

les dommages sur les décors ou le matériel de tournage ;

les risques de responsabilité civile.

Cela étant acquis, il faut identifier au cas par cas les risques particuliers liés directement au tournage lui-même.

Les équipes de Pathé travaillent de façon très précise avec Anne-Séverine Lucas et Sylvain Joubert, de Gras-Savoye. Ils lisent attentivement le scénario et identifient à chacune de ses lignes les difficultés qui peuvent se produire. Ils anticipent, ils ont pour cela des références. Avec leur aide, nous aménageons donc les polices usuelles par des compléments de garantie qui correspondent aux situations et aux contraintes particulières de chaque film. Les risques de fabrication sont de toutes sortes et incroyablement variés.

On peut en donner quelques exemples.

Il y a parfois des risques liés à la situation géopolitique d’un pays. Pour Miral, de Julian Schnabel, tourné en Israël, Pathé a dû étudier la possibilité de suspendre ou d’arrêter le tournage dans le cas où les autorités israéliennes imposeraient l’arrêt de la production pour des raisons de sécurité, ou en cas de faits de guerre ou d’attentats. Ce transfert de risques n’étant pas accepté en totalité par le marché d’assurance, ou alors dans des conditions tarifaires élevées, Pathé a étudié aussi une alternative de repli sur un autre pays.

Pour Sur la piste du Marsupilami, d’Alain Chabat, tourné au Mexique, Pathé a travaillé avec Gras-Savoye et ses assureurs sur le risque de kidnapping ; celui-ci, une fois cerné, a été transféré aux assureurs qui nous ont aidés, en amont, à prendre un maximum de précautions afin de préserver l’intégrité de nos équipes.

Certains risques sont liés à des conditions particulières de tournage. Océans, de Jacques Perrin, a donné lieu à des prises de vues maritimes, sous-marines, aériennes dans des conditions parfois très difficiles. Lors de prises de vues, à bord d’un hélicoptère, d’un banc de sardines, la tête gyroscopique stabilisant la caméra n’a pas fonctionné correctement et il a donc fallu retourner ces images mais un an plus tard, car ces sardines ne passent à cet endroit qu’une fois par an.

Les conditions de tournage d’Océans ont également rendu nécessaire la mise en place de garanties sur les hommes en cas d’accident entraînant un décès ou une invalidité et, bien sûr, des assurances de rapatriement. Malheureusement, cette garantie a joué avec la mort d’un homme qui effectuait un repérage en ULM et qui est tombé en mer au large des côtes sud-africaines. Le capital souscrit a été versé aussitôt à sa famille.

D’autres risques résultent de l’implication d’animaux sur le tournage. Pathé produit un film de Christian Duguay, écrit et interprété par Guillaume Canet, Jappeloup, qui retrace l’histoire du petit cheval noir monté par Pierre Durand lorsqu’il a obtenu la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Il a fallu faire tourner en France et en Espagne une équipe de plusieurs chevaux de compétition de grand prix, des animaux fragiles et sensibles. Il était donc nécessaire de garantir non seulement leur santé mais aussi l’éventualité d’une réglementation sanitaire qui interdirait de les déplacer d’un pays à l’autre.

Une bonne gestion des risques passe aussi par la prévention. Ainsi, pour Turf, de Fabien Onteniente, qui sortira début 2013, Pathé a veillé à ce que Vahina Giocante prenne des leçons d’équitation bien avant le tournage afin de limiter les risques d’accident pendant les prises de vues.

L’assurance des films est donc très complexe. Un de ses aspects les plus spécifiques est la prise en compte des risques liés aux « talents », réalisateur et comédiens attachés au film. Il est délicat parce qu’il nécessite non seulement une bonne connaissance de ces personnalités, mais aussi la prise en compte de leurs contraintes professionnelles. Ces artistes ne travaillent pas que pour le projet pour lequel on les emploie ; ils ont des engagements après le tournage du film, et un décalage d’un seul jour sur un plan de tournage peut donc avoir parfois de lourdes conséquences liées à l’indisponibilité des acteurs.

Je n’évoque pas – ce serait encore une autre histoire – les problématiques d’assurance un peu différentes que nous rencontrons avec les films en langue anglaise produits par l’équipe Pathé basée à Londres, en raison notamment de la pratique de la garantie de bonne fin (completion bond), ni sur les garanties particulières que requièrent certains acheteurs, notamment sur le marché américain.

Bien entendu, l’issue du projet est soumise à plusieurs aléas : est-ce que la mise en images valorisera le scénario ? Comment le film sera-t-il reçu par le public ? Dans quel contexte aura lieu sa sortie ?

Nous ne sommes pas passifs face à ces risques : si on les assume, c’est parce qu’on a les moyens de les évaluer, de les borner, voire de les maîtriser. Pathé, c’est, pour la seule partie films, en France, une équipe de 70 personnes composée de personnalités très complémentaires en termes de goûts, d’âge, d’origine, dotées de compétences nombreuses et très particulières, et travaillant dans une organisation à la fois soudée et peu hiérarchique. C’est un savoir-faire dans la gestion des talents : c’est finalement notre métier de leur permettre de s’exprimer, et cela dans une économie qui leur donne la possibilité de faire par la suite encore d’autres œuvres. Le propre des sociétés de production et de distribution qui ont traversé les années, c’est leur savoir-faire.

Un autre élément encore. Pathé a été acquis il y a vingt ans par Jérôme Seydoux, industriel qui a dirigé de grandes entreprises et qui, avec Eduardo Malone, coprésident du groupe, a imprimé à Pathé des méthodes de gestion rigoureuses. La production de cinéma est une activité artistique et de prototype, mais les méthodes de gestion sont partout les mêmes : une entreprise doit se plier à des pratiques de reporting, connaître sa situation, suivre les choses au quotidien, réagir vite.

Cela implique de disposer des instruments adaptés, notamment en termes de reporting et de règles comptables. Les films sont des actifs qui sont exploités dans la durée. Qui en est le producteur en détient les droits en France pendant soixante-dix ans avant qu’ils ne tombent dans le domaine public ; quand on a simplement acquis d’un producteur tiers le mandat d’exploitation du film, les droits sont de quinze à vingt ans. Pathé, par prudence, s’interdit de spéculer sur les recettes possibles dans la durée et, en conformité avec les règles comptables, amortit l’essentiel de la valeur de ses films sur ce qu’on appelle la « première vie », c’est-à-dire celle qui va jusqu’au deuxième passage à la télévision en clair, soit quatre à cinq ans maximum. Au bilan de Pathé au 31 décembre 2011, les films sortis en 2011 sont déjà amortis à 73 %, les films sortis en 2010 sont amortis à 90 %, ceux sortis en 2009 sont amortis à 95 % et, à la même date, les films sortis avant 2009 sont amortis à près de 100 %. Une façon de gérer le risque est d’être particulièrement prudent sur la comptabilisation des actifs films.

La situation particulière de Pathé tient également au catalogue important dont il dispose, qui est le fruit de son activité de production antérieure, mais qui se combine bien avec l’activité de production-distribution de films nouveaux, en termes de risque et sur le plan financier. Pathé a été fondé en octobre 1896, à l’origine du cinéma. Il possède donc des films qui remontent très loin, les plus anciens n’étant pas forcément les plus commerciaux, et son catalogue comporte plus de 700 longs-métrages parlants. Ce catalogue assure des recettes récurrentes qui sont d’une grande stabilité et assurent le financement de la production nouvelle.

Risques : Parmi les savoir-faire dont vous parlez, il y a celui qui concerne la manière de « sortir » un film. Qui décide par exemple que l’on va faire 350 copies d’un film ?

Marc Lacan : C’est le distributeur. L’une de ses responsabilités essentielles est la définition de ce qu’on appelle son « plan de sortie », qu’il établit, pour chaque film, en fonction du potentiel du film et du volume de frais qu’il juge justifié d’exposer. Ces frais sont un autre élément de risque. On a parlé du risque de production du film ; mais, au fil des ans, la part que les distributeurs mettent en jeu au travers des frais de sortie – qui comportent à la fois des frais techniques, mais aussi les dépenses de publicité et de marketing – est devenue de plus en plus importante. C’est une mise risquée pour le distributeur, qui n’a pas, autant que le producteur, la possibilité de récupérer sa mise dans la longue durée. C’est un élément important du jugement du distributeur que de savoir doser le bon plan de sortie : ce n’est pas forcément assurer le meilleur succès au film que de lui donner un plan de sortie trop large. Il vaut mieux cibler les salles-clés dont le public est adapté au film et qui sauront s’en occuper dans la durée. Cela suppose d’avoir une équipe de vente, comme c’est le cas de l’équipe de distribution de Pathé, qui a une connaissance très fine des exploitants sur la France entière, y compris dans les petites et moyennes agglomérations et sur le segment de l’art & essai.

Bien entendu, le passage des cinémas au numérique, qui s’est rapidement opéré ces derniers mois, va progressivement changer les termes de cette équation économique du plan de sortie, puisque les coûts pour la fabrication et le transport des copies numériques sont moindres que ceux des copies chimiques.

Risques : La critique est-elle également un risque ? Quelle place lui accordez-vous dans votre stratégie au sens le plus vaste du terme ?

Marc Lacan : On peut être tenté d’être sceptique sur son poids en observant les deux situations inverses : les grandes comédies populaires ont généralement eu des critiques assez déplaisantes pour ne pas dire plus, ce qui n’a pas dissuadé le public d’aller voir ces films par millions. De l’autre côté, voyez l’exemple du film d’Alain Cavalier, Pater, avec Vincent Lindon, sorti l’an dernier : il a reçu un accueil exceptionnel à Cannes, a été ensuite salué en des termes extrêmement favorables, et justifiés je crois, par une critique unanime, et a fait 150 000 entrées.

Cela ne nous empêche pas de faire le maximum pour convaincre la critique, lui présenter chaque film dans les meilleures conditions, et d’être désolés quand on a de mauvaises critiques…

Risques : La vidéo à la demande est-elle un élément qui va vous amener aussi à modifier votre économie du cinéma, ou bien se rajoute-t-elle à la panoplie des différents métiers de Pathé comme le prolongement assez naturel de l’exploitation d’un film ?

Marc Lacan : Pathé y croit beaucoup. La vidéo à la demande s’est fortement développée ces trois dernières années. Pathé en a été un pionnier alors qu’elle en était à sa préhistoire en 2000, puis a été présent sur toutes les plates-formes quand elles se sont lancées à partir de 2006. Et, depuis près de trois ans, on voit se développer les volumes de la vidéo à la demande. C’est donc un débouché supplémentaire qui devient un élément important. Certains films font plus de locations en VàD qu’ils ne vendent de DVD. Il y a aussi des films qui n’ont pas percé en salle et que le public découvre en VàD. Nous croyons donc que ce mode de distribution prendra de l’importance dans l’avenir.

En France, elle se développe sous la forme de location à l’acte. Dans d’autres pays, la VàD par abonnement (où l’on paie un montant par mois pour avoir accès à une offre illimitée de films) croît fortement. On le voit aux États-Unis avec Netflix, et en Grande-Bretagne avec Netflix et Lovefilm, filiale d’Amazon.

Risques : Il y a quelques années on pouvait penser que les salles allaient disparaître du paysage des loisirs. Or elles n’ont jamais été aussi développées et nombreuses. Comment l’expliquez-vous ?

Marc Lacan : C’est d’abord l’effet des investissements très importants faits par les exploitants de cinéma français depuis vingt ans : ils ont construit des cinémas modernes, proches de leurs clients, plus confortables, donnant à chacun un plus grand choix de films et offrant une meilleure qualité d’image et de son. La croissance du nombre des entrées, qui est passé de 116 millions en 1992 à 217 millions en 2011, a été de pair avec la multiplication des cinémas modernes en France, depuis celui ouvert en 1993 à Toulon par Pathé.

Cet équipement moderne bénéficie du dynamisme de la production cinématographique française : les films français sont nombreux et ont à eux seuls obtenu chaque année, au cours des dix dernières années, environ 75 millions d’entrées. C’est un atout essentiel pour l’exploitation française que de disposer d’une création cinématographique nationale aussi forte.

Les nouvelles formes d’accès au cinéma, de façon individuelle et à domicile – vidéo, vidéo à la demande – de plus en plus facilement et dans une qualité sans cesse améliorée ne battent pas en brèche le goût du public de voir les films dans l’obscurité, sur grand écran et de façon collective. Le cinéma, c’est la « sortie » au sens le plus fort, qui ne signifie pas seulement l’évasion de chez soi d’un moment, mais l’abandon complet de soi au monde nouveau créé par une œuvre ; et c’est aussi le plaisir, même inconscient, du partage physique d’émotions avec d’autres êtres humains. La salle de cinéma trouve là des racines puissantes, profondes et durables à son attrait.

La salle elle-même n’est pas en reste pour l’innovation, comme on l’a vu depuis l’apparition de grands films en 3D, que le cinéma restera encore longtemps seul à pouvoir véritablement proposer avant que la vidéo ou la télévision puissent offrir une expérience comparable.

Risques : Les nouvelles technologies (la 3D) obligent-elles à un investissement très lourd sur les salles ? Comment envisagez-vous les évolutions futures ? La 3D est-elle un engouement passager du public ?

Marc Lacan : L’investissement que la 3D a déclenché dans les salles a été le passage au numérique, parce qu’il n’y a pas de 3D sans numérique. Grâce à la 3D, la conversion des salles au numérique – qui était inéluctable – s’est faite rapidement.

Pour cette conversion, les exploitants ont bénéficié dans de nombreux pays du monde, et notamment en France, de l’aide des distributeurs, qui ont intérêt à voir leurs coûts réduits par le passage du physique au dématérialisé.

Mais il est vrai que les salles entrent dans une phase où elles auront sans doute à renouveler régulièrement leur équipement en numérique (comme c’est le cas pour tout équipement de ce type) à un rythme qui n’est pas encore complètement connu.

La 3D, elle, est sans doute durablement installée comme un mode parmi d’autres d’expression cinématographique, adapté à certains films et nécessitant un haut niveau de qualité.

Risques : Vous avez des projets à Paris. Vous anticipez donc une croissance plus importante du nombre de spectateurs en région parisienne ?

Marc Lacan : Paris est peut-être la ville du monde où il y a le plus de cinémas, mais Paris n’est pas encore suréquipé. Pathé a des projets en cours sur plusieurs quartiers de Paris : sa prochaine ouverture est un grand cinéma moderne de 10 salles à Beaugrenelle au deuxième trimestre 2013.

Risques : Les salles sont-elles aujourd’hui toutes en numérique ?

Marc Lacan : Le passage de la projection au numérique est achevé en 2012. La conversion au numérique touche maintenant d’autres domaines, comme la relation avec le client, avec notamment la vente de tickets en ligne et sur smartphones, que Pathé a été le premier à lancer en France l’an dernier.

Risques : Les cartes d’abonnement jouent-elles un très grand rôle dans votre stratégie ? Cela a-t-il changé le rapport du public à la salle ?

Marc Lacan : C’est un instrument utile pour avoir une offre adaptée à la fraction de la clientèle qui va très souvent au cinéma.

Source : ffsa.fr

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