Roissy-Charles de Gaulle: quand l’aéroport devient plateau de tournage

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Ce jour-là, c’est Jackie Chan qui tourne dans l’aérogare du terminal 2E sous le regard amusé des douaniers français. “Ils sont pas mal mais l’uniforme ce n’est plus celui-là”, souligne un douanier en montrant un acteur dans un vieil uniforme.

Quelques collègues prennent des photos avec leur téléphone. “Interdit de prendre en photo Jackie Chan”, intervient un membre de l’équipe du réalisateur.

Quelques voyageurs sont un peu surpris et hésitent à emprunter la sortie. “C’est bien par ici, vous pouvez passer”, les rassure Alice Texeira, chargée des prises de vue commerciales à Roissy.

“C’est une véritable logistique”, explique-t-elle entre deux prises. Alice Texeira fait l’interface entre la production et les équipes aéroportuaires. Elle s’assure que les demandes de la production sont compatibles avec les exigences du fonctionnement de l’aéroport.

Jackie Chan souhaitait tourner une scène en zone réservée, au poste de douane. Pour cela, cette “Madame cinéma” de Roissy s’est arrangée pour trouver un créneau horaire qui satisfasse tout le monde sans perturber les “vrais voyageurs” et les “vrais douaniers”.

Son secret: un carnet d’adresses bien fourni. Elle connaît tous les partenaires de la plateforme aéroportuaire, du responsable des douanes aux bagagistes ou techniciens qui fourniront un monte-charge ou une prise électrique suplémentaire.

Tourner à Roissy coûte en moyenne 7.000 euros par jour, mais “c’est surtout un vecteur de communication important pour Aéroports de Paris (ADP)” qui gère Roissy et Orly, souligne Alice Texeira.

On a tous en tête le grand blond descendant un escalator d’Orly avec une chaussure noire, la rencontre Jean Reno/Juliette Binoche à Roissy dans ‘Décalage horaire” ou encore le clip “Beautiful Day” de U2 au terminal 2F et sur le tarmac.

“Le tarmac est très prisé, on limite les demandes à cause des exigences techniques. On ne va pas bloquer le tarmac pour seulement deux heures de tournage”, explique Alce Texeira qui précise qu’il y a aussi des “zones interdites comme le tri des bagages”, pour cause de sécurité.

“On a besoin d’étiquettes de bagages !”, interrompt un membre de l’équipe de Jackie Chan. “On va en trouver dans les poubelles”, sourit Alice Texeira.

“C’est aussi ça les tournages, de la débrouille”, s’amuse-t-elle en rappelant que “c’est un boulot à faire sérieusement sans se prendre au sérieux”.

“On a fait un tournage avec Jean Reno qui est très, très apprécié au Japon. Il y avait un faux comptoir de détaxe et tout à coup on a vu arriver des dizaines de Japonais qui souhaitaient détaxer leurs achats”, raconte-t-elle.

“Lorsqu’on leur a expliqué que c’était un faux comptoir pour un film avec Jean Reno, plutôt que de quitter les lieux, ils étaient encore plus excités à l’idée de le voir. On ne s’en sortait plus”, en rit-elle encore.

“Dans +Ha ! Si j’étais riche+, on a fait venir un hélicoptère qui est resté face à la fenêtre d’une chambre du 7e étage du Hilton, ça c’était impressionnant”, se souvient aussi Alice Texeira.

Les tournages à Roissy durent entre une journée et plusieurs semaines. “Décalage horaire” de Danièle Thomson qui se déroule essentiellement dans l’éaroport a été un des plus longs avec quatre semaines.

Les zones les plus demandées sont le tarmac et les aérogares 2E et 2F. Le terminal 1 avec ses tubes de plastiques, trop connoté années 70, est moins demandé qu’il ne le fût.

Source : AFP

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