Il s’agit, selon Claude Rubinowicz, directeur général de l’APIE, d’une véritable rupture qui tranche avec les réticences administratives antérieures. « Nous passons d’une politique empirique, ou les autorisations étaient données au cas par cas à une politique d’accueil systématique, cohérente et homogène. »
Agence interministérielle, l’APIE s’est évertuée depuis trois ans à convaincre les ministères de valoriser les nombreux lieux d’exception qu’ils possèdent pour accueillir des tournages de films, de télévision, de documentaires ou de publicité. L’État est en fait la plus grande agence de décors de France avec ses palais de Justice, ambassades, préfectures, hôpitaux, prisons… sans oublier le Centre des monuments nationaux (CNM) qui gère un réseau de plus de 200 monuments répartis sur l’ensemble du territoire (l’inventaire figure sur www.filmfrance.net)
L’APIE a défini un cadre méthodologique et contractuel avec des règles communes afin d’offrir aux professionnels du cinéma et de l’audiovisuel une grille tarifaire claire et transparente conforme aux pratiques du marché.
L’État espère ainsi « relocaliser » un certain nombre de tournages et promouvoir une industrie nationale qui emploie environ 100 000 personnes. De même, la France a, en 2009, amélioré son attractivité, notamment grâce au crédit d’impôt, en accueillant 48 productions cinématographiques étrangères (+ 9 %) d’un montant global de 115 millions d’euros.
Concrètement la tarification de mise à disposition des espaces de tournage varie selon plusieurs critères :
– L’attractivité des lieux. Ceux-ci sont classés en 4 catégories ;
– Le type de tournage : long métrage, documentaire, spot publicitaire…
– La taille des équipes ;
– Les contraintes horaires : nuit, week-end…
Le tarif le plus bas est de 300 euros HT par journée de 12 heures (de 8 h à 20 h) et le plus haut de 4 000 à 5 500 € HT /jour. En outre, chaque ministère a ouvert un Bureau d’accueil des tournages (BAT) avec un interlocuteur dédié et formé aux contraintes et exigences des professionnels du cinéma.
En 2010, les ministères et administrations (hors Régions et collectivités locales, Assemblée nationale et Sénat) ont accueilli environ 150 tournages. Les recettes globales ont été de plus de 2 millions d’euros HT. Même si elles restent modestes, celles-ci sont entièrement allouées au budget des administrations concernées. Le ministère de la Culture (CNM) arrive largement en tête avec 800 000 € HT de recettes, suivi par le ministère de la Justice avec plus de 400 000 € HT.
Source : www.observatoire-immateriel.com
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