«Elle s’appelait Sarah» : La quête poignante de Kristin Scott Thomas

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ELLE S'APPELAIT SARAH
ELLE S'APPELAIT SARAH
 

Avant d’être un film qui sort aujourd’hui sur 325 écrans, c’est d’abord l’histoire d’un roman qui n’a pas fait de bruit tout de suite. Publié en 2007 par Tatiana de Rosnay, une romancière franco-britannique jusqu’alors peu connue, « Elle s’appelait Sarah », « sur fond d’hommage aux enfants du Vél’ d’Hiv’ qu’on ne revit jamais », s’est imposé en six mois comme un formidable best-seller.

Il s’est à ce jour vendu dans le monde entier à plus de trois millions d’exemplaires. Les Etats-Unis et la Hollande, notamment, en sont fous.
Ecrit en anglais, « Elle s’appelait Sarah » croise deux histoires et deux époques. Une nuit de juillet 1942, rue de Saintonge, dans le III e arrondissement parisien, la police française embarque une petite fille, Sarah, et ses parents, tandis que le second enfant reste enfermé dans une armoire.

En mai 2002 à Paris, Julia, qui est journaliste, est chargée d’écrire sur le drame du Vél’d’Hiv’. Bertrand, son mari, architecte, est heureux. Il a trouvé, grâce à sa famille, l’appartement idéal pour accueillir leur couple et leur fille Zoé… Frottées l’une contre l’autre comme des silex, ces deux situations vont pousser Julia à tenter de retrouver Sarah et découvrir un secret de famille…

Retour en 2007 : cinéaste à la filmographie quelque peu disparate (« les Jolies Choses », « Gomez et Tavares », « Uv »), Gilles Paquet-Brenner tombe sur le roman de Tatiana de Rosnay. Il éprouve à sa lecture une grande émotion et décide, en collaboration avec le romancier Serge Joncour, d’en écrire le scénario. « C’est un sujet qui m’est particulièrement proche. Je suis d’origine juive allemande et mon grand-père, qui vivait en France à cette période-là, a été arrêté en zone libre. Il est mort deux jours après. Ce qui m’intéressait c’est qu’on n’était pas, avec ce récit, dans une reconstitution historique, mais qu’il posait la question de savoir comment le passé peut nous aider à construire notre avenir. A travers l’histoire de Sarah, j’ai voulu faire un film. »

Le succès du livre aux Etats-Unis puis l’accord de Kristin Scott Thomas ont accéléré la manoeuvre. « Elle jouait une pièce à New York. Je suis allé la chercher à la cantine du théâtre. C’était le jour de l’élection d’Obama. Je ne sais pas si ça a joué mais elle m’a dit oui le jour même. » Restait le poids du best-seller : « Bien sûr, il y a une pression supplémentaire, reconnaît le réalisateur. J’avais à coeur d’éviter la leçon d’histoire et de morale. »

La scène du Vél’ d’Hiv’ a été tournée au vélodrome Jacques-Anquetil de Vincennes. Le camp de Beaune-la-Rolande entièrement reconstruit, sur la base de plans très précis, en Ile-de-France. « On avait de 200 à 300 figurants. Dans ces scènes-là, je ne voulais pas me faire embarquer par l’émotion. Juste rester dans le regard de Sarah. Le plus difficile, c’est d’essayer de communiquer les sensations au spectateur. Ce sont les survivants que j’ai rencontrés qui m’y ont aidé… » Mission accomplie. Porté par Kristin Scott Thomas, lumineuse et juste, et par l’ultra-convaincante Mélusine Mayance, son film marie le souffle et la sobriété.

DRAME FRANÇAIS de Gilles Paquet-Brenner avec Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance, Niels Arestrup, Frédéric Pierrot, Michel Duchaussoy, Domique Frot… Durée : 1 h 51

Sortie en salles le 13 octobre 2010

Source : Le Parisien / Pierre VAVASSEUR

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Un film de Gilles PAQUET-BRENNER

Ecrit par Gilles PAQUET-BRENNER et Serge JONCOUR

D’après le roman de Tatiana de ROSNAY

Avec

Kristin SCOTT THOMAS

Niels ARESTRUP

Michel DUCHAUSSOY

Gisèle CASADESUS

Mélusine MAYANCE

Frédéric PIERROT

Dominique FROT

Aidan QUINN

Produit par Stéphane MARSIL / HUGO PRODUCTIONS

Techniciens

Directeur de production Clément Sentilhes

Décoratrice Françoise Dupertuis

Costumier Eric Perron

Monteur Hervé Schneid

1er assistant réalisateur Olivier Coutard

Scripte Josiane Morand

Ingénieur du son Didier Codoul

Directeur de la photographie Pascal Ridao

Ingénieur du son Bruno Seznec

Directeur du casting Bastien Beltrami

Directrice du casting Gwendale Schmitz

Photographe de plateau Julien Bonet

Le film Elle s’appelait Sarah vient d’obtenir le Label Coup de Foudre du Public décerné par le magazine Ecran Total. Avec 98 % de satisfaction, il s’agit du 5ème meilleur résultat des 12 derniers mois, au même niveau qu'”Avatar” et juste derrière “Des hommes et des dieux”.

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