OLIVIER DELBOSC et MARC MISSONNIER – FIDELITE FILMS
“LE PETIT NICOLAS” – 5,52 millions d’entrées
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Depuis leurs débuts dans le court-métrage en 1994, ces quadragénaires ont enchaîné les succès (“8 femmes”, “Podium”), jusqu’à décrocher, avec “Le Petit Nicolas”, la palme du plus gros film français 2009. Un des plus chers aussi : 22 millions d’euros. “Nos 40 films ont été vus par 29 millions de personnes”, claironnent ces anciens Sciences Po et Sup de Co, passés par la Fémis, l’école de cinéma. Ils viennent aussi d’acheter, pour un montant top secret, les droits du prochain “Astérix 4”, à la barbe de deux sacrés concurrents : Luc Besson (Europacorp) et Thomas Langmann, le fils de Claude Berri, qui avait réalisé et produit “Astérix aux jeux Olympiques” en 2008.
MARC-ANTOINE ROBERT – XAVIER RIGAULT – 2.4.7 FILMS
“PERSEPOLIS” – 1,4 millions d’entrées
Ne pas se fier à leurs baskets, leurs cheveux en pétard ou leur bureau exigu du côté des Halles. Ces deux compères font partie de la génération des producteurs surdiplômés ayant fait leurs armes dans de grosses structures. Normale sup, agrégation d’économie et ex-directeur financier de France 3 Cinéma pour Marc-Antoine Robert, HEC, L’Oréal puis Pathé pour Xavier Rigault. “Mais produire des films était un rêve de gosse” plaisante ce dernier. Si leur premier titre adapté de la BD de Marjane Satrapi, “Persepolis”, a fait un malheur, ils entendent bien “rester une start-up” : pas plus d’un film par an. Le prochain, “Pièce montée”, sera un “feel good movie” (comprenez “pas prise de tête”). Avec un budget de 6,5 millions d’euros, son point mort est à 700.000 entrées.
ERIC ALTMAYER – MANDARIN CINEMA
“OSS 177” – 2,52 millions d’entrées
Il a beau avoir un look bobo chic et des bureaux dans le branché XIè arrondissement, il assume : “On a fait des films comme “Brice de Nice” ou “Jet Set”, dont on ne parle pas dans les dîners en ville mais qui nous ont assis.” Grâce à ces cartons, celui qui est aussi président de l’Association des Producteurs de Cinéma (APC) peut financer six à dix études de scénarios et produire deux longs-métrages par an. Y compris des premiers films. Comme celui de Jean-François Halin, coauteur des “Guignols” de Canal Plus, dont la comédie “Philibert le puceau”, sortira à l’automne. Et un troisième “OSS 117” ? “Il faudra qu’il soit moins cher que le deuxième (20 millions d’euros)”, rigole Eric Altmayer.
MARC DU PONTAVICE – ONE WORLD FILMS
“GAINSBOURG” – 1,09 millions d’entrées
Diplômé de Science Po, ce fou de BD a commencé comme producteur de dessins animés en créant le studio Xilam. Mais son rêve était d’amener des auteurs de bandes dessinées à la réalisation de longs-métrages. “Ils savent raconter une histoire en images”, explique-t-il dans son bureau parisien perché sous les toits d’une ancienne usine du Xè arrondissement. En 2006, il s’associe donc à l’ex-DG Cinéma de Canal Plus, Didier Lupfer, et fonde One World Films. Avec ce premier essai sorti en janvier, “Gainsbourg”, du dessinateur Joann Sfar, Marc du Pontavice frappe fort. Alors que le film était cher et difficile à financer (15 millions d’euros), son succès en salle devrait lui permettre de retrouver largement sa mise.
ALAIN ATTAL – LES PRODUCTIONS DU TRESOR
“LE CONCERT” – 1,86 millions d’entrées
Fidèle soutien de plusieurs acteurs passés de l’autre côté de la caméra (comme Guillaume Canet, dont le prochain film, “Les Petits Mouchoirs”, avec Marion Cotillard, sortira l’été prochain), cet amateur de musique techno a passé une année 2009 plutôt stressante. Il lui a fallu plus d’un an pour boucler le financement de son dernier film, “Le Concert”, (13 millions d’euros). “Une histoire sur la musique classique tournée par un Roumain avec trois acteurs russes sous-titrés en français, personne n’en voulait !” se souvient Alain Attal, qui savoure aujourd’hui ses six nominations aux Césars 2009 et son 1,8 million d’entrées. De quoi le convaincre que “la magie de ce métier est que rien n’est jamais écrit d’avance”.
JEAN-BAPTISTE DUPONT et CYRIL COLBEAU-JUSTIN – LGM FILMS
“RTT” – 1 million d’entrées
“Ne cherchez pas les gros cigares, la coke et les petites pépées nous à 18 heures, on rentre voir nos gosses !” s’esclaffent ces deux amis d’enfance, qui enchaînent pourtant les blockbusters (“36 quai des Orfèvres”, “Disco”). Après avoir cédé leur agence d’événementiel, ils se lancent dans la production cinéma en 2001. Depuis, ils s’en tiennent à la même ligne : des films commerciaux dont les chaînes de télé sont prêtes à acheter les droits (comme ce projet sur Claude François, en cours d’écriture) pour financer des premiers longs-métrages, comme celui de Christopher Thomson, “Bus Palladium”, à l’écran depuis mars.
CHRISTOPHE ROSSIGNON et PHILIP BOEFFARD – NORD-OUEST
“WELCOME” – 1,20 million d’entrées
Venus du court-métrage, ces deux quinquagénaires sont connus pour produire à l’économie, sans transiger sur leur ligne éditoriale, au service de jeunes cinéastes, qu’ils suivent dès la naissance du scénario. Dans leur écurie, on retrouve ainsi Mathieu Kassovitz (“La Haine”), qui prépare un projet en 3D, Christian Carion (“L’Affaire Farewell”) ou Philippe Lioret (“Welcome”). “Je ne peux pas produire un film auquel je ne m’identifie pas”, précise Christophe Rossignon, adepte des caméos, ces apparitions fugaces du producteur ou du réalisateur dans son propre film.
Source : Capital n° 223 – Nathalie VILLARD
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