Fortis Mediacom Finance vient de fêter sa première année d’existence. Ce nouvel entrant, filiale à 100% de Fortis, compte déjà une vingtaine d’opérations à son actif, en France et dans toute l’Europe.
Finance & Cinéma : Quel premier bilan dressez-vous après un an d’existence ?
Maud Leclair : La création de Fortis Mediacom Finance a été annoncée en mars 2006, mais c’est véritablement depuis septembre que nous avons commencé à être actifs, sous l’impulsion de notre président Didier Kunstlinger. Nous nous définissons comme une véritable « start-up » financière. Nous ne voulons pas seulement être escompteurs de contrats : notre objectif est de fournir le service le plus complet possible pour nos clients qui sont les entreprises de production, de distribution et d’exploitation. Nous consentons des crédits au développement (écriture, scénario), à la production (tournage, postproduction) et à la préparation (technique). Par ailleurs, nous sommes une structure de conseil (évaluation de droits, assistance au montage de coproductions, recherche de financement, Sofica, Tax Shelter…) qui propose des services d’ingénierie financière. C’est notamment pour développer cette dernière activité que nous venons de créer un département : FMF Conseil & Gestion.
F&C : Comment a été accueilli le lancement de Fortis Mediacom Finance ?
M.L. : Nous sommes bien sûr considérés comme un concurrent de plus par rapport à des structures déjà existantes telles que Natixis Coficiné ou Cofiloisirs. Ce qui est certain, c’est que l’accueil a été très enthousiaste de la part des organismes institutionnels comme le CNC mais aussi et surtout par les producteurs pour qui sortir du duopole existant signifie davantage de liberté. Un guichet supplémentaire n’était pas de trop, d’autant plus que nous ne nous limitons pas à la France mais investissons dans toute l’Europe, comme en témoigne les opérations de financement que nous avons récemment menées avec My Blueberry Nights de Won Kar-Waï (financement en trésorerie de 4,68 M$) ou Paranoïd Park de Gus Van Sant (financement de 3 M$).
F&C : Que vous apporte le fait d’être filialisé au sein de Fortis ?
M.L. : Grâce à notre maison mère, nous pouvons compter sur le réseau d’un véritable établissement financier de crédit européen, pour qui le financement du cinéma est une nouvelle activité. Fortis Mediacom Finance emploie 7 professionnels et 2 consultants extérieurs. Toutes les décisions importantes sont prises par un comité de crédit dédié où sont présents à la fois des représentants de Fortis Banque France et de Fortis Mediacom Finance.
F&C : Comment voyez-vous évoluer le financement du cinéma européen et français ?
M.L. : Concernant le cinéma européen, on constate une certaine vitalité, des avancées significatives ayant été faites pour soutenir les productions locales. Quant au cinéma français, ce n’est un secret pour personne que de dire qu’il repose sur une économie à deux vitesses. Je pense que nous sommes à l’aube d’un très grand bouleversement. La diminution de l’investissement des chaînes de télévision dans le cinéma va être compensée par de nouveaux moyens de financement. Il y a bien sûr eu dans l’Hexagone l’arrivée de France Télécom, mais ce n’est pas inédit : Belgacom ou Italia Télécom finançaient déjà le cinéma dans leur pays. Non, je pense aux fonds d’investissement qui, comme le soulignait un article paru dans Le Figaro, ont investi quelques 10 milliards de dollars dans le cinéma américain sur les trois dernières années. Leur prochaine étape devrait être l’Europe…et la France.
Source : http://www.finance-cinema.com/
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