La nature aidée par les effets spéciaux

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Lors du premier Salon parisien consacré aux effets spéciaux, Parisfx, qui s’est terminé le 29 novembre, Hugues Namur et Cédric Fayolle, deux superviseurs chargés des effets spéciaux chez Mikros Image, ont expliqué comment, dans ce film animalier, ils ont fictivement éclairé de petites lucioles, effacé les traces de pas d’animaux, parfois trop nombreuses dans la neige, ou encore gommé à l’image les dresseurs restés inopinément dans un plan…

Les techniciens de l’image ont aussi ajouté une énorme pleine lune devant deux renards amoureux qui jouaient en se pavanant. Ils ont synchronisé un saut de renard dans un oeil-de-boeuf avec des images fenêtre éclatée.

“Faire jouer un enfant au cinéma, ce n’est pas facile. Un renard encore moins. Les deux ensemble, c’est encore plus trapu”, explique Maurice Prost, PDG de Mikros Image. Il a donc fallu aider un peu la nature. Les lynx, les loups, les cerfs, les renards, les corbeaux ne sont pas connus pour être simples à dresser. Pourtant, Mikros n’a créé aucun animal virtuel pour l’intégrer dans l’image. Tous sont en chair et en os. Même pour cette scène : sous les yeux interdits de la petite fille qui se promène en forêt, le renard se réfugie en haut d’un tronc d’arbre coupé tandis qu’une horde de loups hurle et tente de l’attraper pour le dévorer. Aidé des dresseurs qui avaient aménagé une immense cage, le réalisateur a tourné, selon une technique de “multipasses”, trois fois la scène : d’abord les loups, seuls dans le plan ; puis le renard, lui aussi seul en haut de son arbre, et enfin la petite fille, devant un fond bleu qui permet au montage virtuel d’incruster la forêt. Les superviseurs d’effets spéciaux ont ensuite assemblé les plans pour que tout paraisse bien réel.

Cinq personnes ont travaillé pendant trois mois devant leur ordinateur pour fignoler les effets spéciaux de ce film.

Selon Hugues Namur, le plus difficile a été d’obtenir une séquence de nuit, au clair de lune, en pleine forêt, avec une flopée d’animaux. Une partie a été réalisée en studio : fichée sur un axe tournant, la petite fille adossée à un tronc d’arbre a été filmée par une caméra fixe. Une forêt fictive, aux mêmes essences que la vraie, a été réintégrée à l’image, puis tous les rushes d’animaux – tournés sur fonds bleus ou verts, ont été ajoutés un à un. Pour retrouver, comme le souhaitait Luc Jacquet, une atmosphère de conte enfantin, de fantasmagorie, à la fois un peu magique mais surtout effrayante.

Source : Le Monde / Nicole Vulser

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