Paris a servi de décor à trente-sept films au cours de l’été

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L’été est traditionnellement la saison forte des tournages cinématographiques à Paris. Depuis le 1er juin, 37 films ont été partiellement tournés dans la capitale. Selon Régine Hatchondo, déléguée générale de la Mission cinéma de la Mairie de Paris, “on compte beaucoup de films français, dont, pour les plus gros budgets, L’Instinct de mort et L’Ennemi public numéro 1, de Jean-François Richet, Agathe Cléry, d’Etienne Chatiliez, Faubourg 36, de Christophe Baratier, Seuls, Two, d’Eric et Ramzy, Cash, d’Eric Bernard”.

De nombreux films d’auteur ont aussi utilisé Paris comme décor cet été. C’est le cas de ceux d’Agnès Varda, Anne Fontaine, Philippe Garrel, Emmanuel Bourdieu, Bertrand Bonello, Olivier Assayas ou du Sud-Coréen Hong Sang-soo. Contrairement aux années précédentes, les grosses productions hollywoodiennes n’ont pas été au rendez-vous. “Dans ce registre, le seul film à signaler est La Panthère rose, de Harald Swart, qui a tourné huit jours cet été”, précise Sophie Boudon-Vanhille, responsable de Paris Films, la structure qui coordonne les tournages dans la capitale.

En 2006, celui de Rush Hours 3, de Brett Ratner, avait été très long. La meilleure année pour les grosses productions américaines avait été 2005, avec Marie-Antoinette, de Sofia Coppola, Da Vinci Code, de Ron Howard, et Munich, de Steven Spielberg. “Cela s’explique aujourd’hui par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro”, dit Mme Boudon-Vanhille.

DES VILLES VIRTUELLES

Aux yeux de Régine Hatchondo, “la concurrence est extrêmement forte avec les capitales étrangères. Dès qu’une ville adopte des mesures de crédit d’impôts favorables aux producteurs, comme Berlin vient de le faire depuis le 1er janvier, cela fait immédiatement du tort aux tournages à Paris. A Los Angeles, les producteurs sont toujours très enthousiastes à l’idée de venir ici, mais la première question qu’ils posent concerne les incitations fiscales accordées par la ville. Or elles n’existent pas. Il faudra un jour adopter ce système en vigueur partout ailleurs (aux Etats-Unis, à Londres, Berlin, Valence), sans quoi nous serons pénalisés de façon majeure”.

L’autre menace sera, ajoute-t-elle, la capacité à créer des villes virtuelles en images de synthèse. Pour l’instant, les technologies restent encore onéreuses.

LA QUIÉTUDE DES RIVERAINS

Les tournages restent liés aux conditions climatiques, et notamment à la pluie, très abondante cet été. “Les séquences les plus compliquées, comme la fermeture des voies sur berge, prévue pour les films de Miguel Courtois et d’Eric et Ramzy, ou encore le blocage de la porte de Clignancourt pour le film sur Mesrine, ne peuvent s’effectuer qu’en août. Malgré la pluie, tout a pu se tourner ; certaines séquences ont été retardées”, précise Mme Boudon-Vanhille.

Traditionnellement, les arrondissements les plus prisés sont le 8e et le 16e, pour la tour Eiffel, le Trocadéro, l’Arc de triomphe… “Tout le Paris qui chante et qui pétille. On nous demande aussi des arrondissements plus populaires comme le 10e ou le 18e”, souligne Mme Hatchondo. Seul le maire du 6e, Jean-Pierre Lecoq (UMP), se plaint des tournages, qui perturbent la quiétude des riverains.

Les retombées économiques des tournages ne font pas l’objet d’études approfondies. “Elles sont plus faciles à apprécier pour les tournages étrangers que pour les Français. Par exemple, Rush Hours 3 a apporté 10 millions d’euros”, affirme Mme Boudon-Vanhille. La Ville de Paris a défini un cadre précis pour les tournages en 2006, qui codifie les tarifs et les obligations. La journée dans un parc, un cimetière, les égouts coûte par exemple 380 euros. Le forfait quotidien au Petit Palais s’élève à 4 000 euros, celui du Musée Bourdelle 2 500 euros.

Source : Nicole Vulser / Le Monde

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