Prague, Hollywood de l’Est

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Le prince caspien, second volet des Chroniques de Narnia, sera en tournage jusqu’en novembre prochain à Prague. Disney a installé ses pénates aux studios Barrandov, l’un des plus grands et des plus anciens complexes cinématographiques d’Europe.

Depuis son ouverture, en 1933, plus de 2500 films tchèques et étrangers ont été produits ou coproduits dans ses gigantesques installations.

Le plus imposant de ses sept studios couvre plus de 4000 mètres carrés… Il a été inauguré en décembre 2006. C’est le plus grand studio insonorisé en Europe.

L’arrière cour, également utilisée pour les tournages, fait 160 000 mètres carrés, l’équivalent de 20 terrains de football. Les ouvriers des décors viennent d’y ériger, pour Disney, les tours et le mur intérieur d’un château médiéval ainsi qu’un pont-levis de 60 m de long.

Barrandov possède un costumier garni de 260 000 pièces de vêtements. Parmi les milliers d’objets classés dans ses entrepôts, on retrouve 20 000 bottes et chaussures, 9000 perruques, 65 000 gants et bagues, 7000 armes de toutes les époques ainsi que 100 véhicules civils et militaires.

«Parmi tous les studios du monde, nous sommes les plus importants spécialistes des films historiques», souligne dans un français presque sans accent, Jan Susta, directeur du marketing de Barrandov.

Milos Forman pour Amadeus, Christian Duguay pour Jeanne d’Arc et Hitler: The Rise of Evil et Pierre Aknine pour D’Artagnan et les trois mousquetaires ont puisé dans ces richesses.

Mais les studios praguois ne se cantonnent pas à ce créneau. Ils décrochent de plus en plus de films à grand déploiement, comme le Mission impossible de Brian De Palma, Casino Royale et Alien contre Predator.

L’agrandissement de 2006 vise à satisfaire ce marché. «Avec ce nouveau studio, nous sommes en mesure d’accueillir deux films à grand déploiement en même temps», explique Jan Susta.

D’ici la fin de 2007, Barrandov sera au générique de cinq films étrangers, dont Babylon de Mathieu Kassovitz, de deux longs métrages tchèques et de deux coproductions.

Barrandov fait également dans la télévision, la publicité et l’organisation d’événements spéciaux. Dans tous ces secteurs, elle offre des lieux et équipements de production et les services de professionnels et techniciens aguerris.

Forte concurrence

«La concurrence est féroce. Nous ne pouvons pas y faire face uniquement en offrant des coûts moins élevés qu’ailleurs, d’autant plus que la République tchèque est un des rares pays à n’accorder aucun crédit d’impôts aux producteurs étrangers», explique M. Susta.

Vue de Prague, la concurrence vient de Londres et Berlin, à cause de la qualité des studios et des équipes. Pour les films à petits budgets, elle vient des pays plus à l’Est, comme la Hongrie, la Roumanie, à cause des salaires moins élevés.

«La République tchèque offre à la fois des châteaux et des immeubles modernes, la campagne et la ville. Mais nous avons surtout un savoir-faire qui remonte aux débuts du cinéma. Et la majorité de nos équipes parlent maintenant l’anglais, en plus du tchèque et d’une troisième langue, souvent le russe ou l’allemand», précise M. Susta.

Jan Susta précise son verdict. «Vous avez des problèmes avec votre dollar, n’est-ce pas?». Ce jeune Tchèque polyglotte est diplômé en relations internationales, après tout.

Son embauche au marketing, il y a deux ans, fait aussi partie des armes de Barrandov pour vaincre la concurrence.

Source : Jacinthe Tremblay / La Presse / www.cyberpresse.ca

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