Le comédien avait été hospitalisé récemment à l’Hôpital américain de Neuilly. Il en était sorti à la fin du mois de juin pour se rendre dans sa maison de Honfleur.
Au cours de sa prolifique carrière (plus de 135 longs-métrages), Michel Serrault aura connu et travaillé avec les plus grands. Il jouera ainsi sous la direction de Clouzot, Chabrol, Mocky, Lautner, Blier, Zidi ou encore Kassovitz.
Né à Brunoy, dans la banlieue parisienne, le 24 janvier 1928, Michel Serrault a été recalé, après deux années passées à étudier la comédie au centre de spectacle de la Rue Blanche, lors de l’examen d’entrée au Conservatoire. Un comble!
Il part donc en tournée en Allemagne jouer dans “Les fourberies de Scapin”, puis rejoint la troupe de Robert Dhéry, avec lequel il se produit dans “Dugudu”. En 1952, c’est la rencontre avec Jean Poiret (décédé en 1992), au cours des matinées classiques du théâtre Sarah-Bernhardt. La complicité avec celui-ci ne se démentira jamais.
Alors que Serrault débute sur grand écran dans la comédie délirante Ah ! les belles bacchantes, avec Louis de Funès, la paire Serrault-Poiret se produit de concert à l’Olympia, à l’Alhambra et à Bobino. Au cinéma, ils forment un tandem comique sur près de trente longs métrages (dont Liberté, égalité, choucroute ou Oh ! que mambo…). Sacha Guitry, qui les découvre à la télévision, leur donne les rôles principaux d’Assassins et voleurs, et Michel Serrault oscille, pendant les années 60, entre planches et écran, avec toutefois une prédilection pour le théâtre : on le voit ainsi dans “Monsieur Dodd” d’Arthur Watkin, “Opération Lagrelèche”, “Gugusse” de Marcel Achard ou encore “Le vison voyageur” de Jean-Loup Dabadie, en 1969. Son personnage débonnaire et criard lui vaut une célébrité qui ne cesse de croître, et qui trouve une de ses nombreuses apogées avec le personnage central du Viager.
Le premier metteur en scène à le décaler et à mettre en avant son côté plus grinçant est Jean-Pierre Mocky qui lui offrira quelques beaux rôles dans Un Linceul n’a pas de poches en 1974 et L’Ibis rouge en 1975. Mais la véritable explosion aura lieu au théâtre quand Jean Poiret propose à Michel Serrault d’être l’irrésistible Zaza Napoli dans “La Cage aux folles” qu’ils joueront ensemble durant cinq ans et dont l’adaptation cinématographique, en 1978, sera un triomphe absolu. Mais derrière le rire, Michel Serrault se révèle peu à peu un immense tragédien qui n’a pas peur d’investir des personnages inquiétants, voire dérangeants. En 1978, il joue dans L’Argent des autres de Christian de Chalonge, en 1979 dans Buffet froid de Bertrand Blier, et surtout en 1981, il est soupçonné d’un crime horrible dans le magnifique Garde à vue de Claude Miller, écrit par Michel Audiard. N’ayant peur de rien, Michel Serrault endossera même en 1989 le costume du terrifiant Docteur Petiot pour Christian de Chalonge.
Ayant donné, la réplique aux plus belles actrices (Deneuve, Schneider, Adjani, Signoret, Rampling, Binoche, Moreau…), Michel Serrault a pourtant joué à l’écran peu de grandes histoires d’amour. Ce sera chose faite en 1995 avec l’ultime chef d’oeuvre de Claude Sautet, Nelly et Monsieur Arnaud, où Michel Serrault se perdra dans le beau regard bleu d’Emmanuelle Béart. Alternant drames et comédies, films d’auteur et grosses productions, il a enchaîné depuis cinq ans les aventures les plus diverses, triomphant dans Le Bonheur est dans le pré d’Etienne Chatiliez et dans Les Enfants du Marais de Jean Becker, jouant un tueur sur le retour dans Assassins de Mathieu Kassovitz, et un arnaqueur dans Rien ne va plus de Claude Chabrol…
Régis Wargnier lui donna l’un des ses derniers rôles dans Pars vite et reviens tard sorti sur nos écrans en janvier dernier. Nous aurons l’occasion de lui rendre un dernier hommage avec Antonio Vivaldi, un prince à Venise qui sort en salles le 29 août prochain.
Michel Serrault est parti rejoindre Poiret, Noiret, Villeret et Carmet. Ils vont bien se marrer…
Source : www.studiomagazine.fr
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FILMOGRAPHIE :
Le Bénévole (Prochainement), de Jean-Pierre Mocky
Antonio Vivaldi, un prince à Venise (2007), de Jean-Louis Guillermou
Pars vite et reviens tard (2007), de Régis Wargnier
Les Enfants du pays (2006), de Pierre Javaux
Joyeux Noël (2005), de Christian Carion
Grabuge ! (2005), de Jean-Pierre Mocky
Ne quittez pas ! (2004), de Arthur Joffé
Albert est méchant (2004), de Hervé Palud
Le Furet (2003), de Jean-Pierre Mocky
24 heures de la vie d’une femme (2003), de Laurent Bouhnik
Le Papillon (2002), de Philippe Muyl
La Folie des hommes (2002), de Renzo Martinelli
Une Hirondelle a fait le printemps (2001), de Christian Carion
Belphégor, le fantôme du Louvre (2001), de Jean-Paul Salomé
Les Acteurs (2000), de Bertrand Blier
Le Libertin (2000), de Gabriel Aghion
Les Enfants du marais (1999), de Jean Becker
Le Monde de Marty (1999), de Denis Bardiau
Article Premier (1998), de Mathieu Kassovitz
Le Comédien (1997), de Christian de Chalonge
Rien ne va plus (1997), de Claude Chabrol
Artemisia (1997), de Agnes Merlet
Assassin(s) (1997), de Mathieu Kassovitz
Beaumarchais, l’insolent (1996), de Edouard Molinaro
Le Bonheur est dans le pré (1995), de Etienne Chatiliez
Nelly et Monsieur Arnaud (1995), de Claude Sautet
Bonsoir (1994), de Jean-Pierre Mocky
Vieille Canaille (1993), de Gérard Jourd’hui
Room service (1992), de Georges Lautner
Ville à vendre (1992), de Jean-Pierre Mocky
La Vieille qui marchait dans la mer (1991), de Laurent Heynemann
Docteur Petiot (1990), de Christian de Chalonge
Joyeux Noël, Bonne Année (1989), de Luigi Comencini
Comédie d’amour (1989), de Jean-Pierre Rawson
Bonjour l’angoisse (1988), de Pierre Tchernia
Ne réveillez pas un flic qui dort (1988), de José Pinheiro
Le Miraculé (1987), de Jean-Pierre Mocky
En toute innocence (1987), de Alain Jessua
Ennemis intimes (1987), de Denis Amar
Mon beau-frère a tué ma soeur (1986), de Jacques Rouffio
La Cage aux folles III (1985), de Georges Lautner
On ne meurt que deux fois (1985), de Jacques Deray
Liberté, égalité, choucroute (1985), de Jean Yanne
Les Rois du gag (1985), de Claude Zidi
Le Bon roi Dagobert (1984), de Dino Risi
Mortelle randonnée (1983), de Claude Miller
Le Bon Plaisir (1983), de Francis Girod
A mort l’arbitre ! (1983), de Jean-Pierre Mocky
Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982), de Jean Yanne
Les Quarantièmes rugissants (1982), de Christian de Chalonge
Les Fantômes du chapelier (1982), de Claude Chabrol
Nestor Burma, détective de choc (1982), de Jean-Luc Miesch
Garde à vue (1981), de Claude Miller
Malevil (1981), de Christian de Chalonge
La Cage aux folles II (1980), de Edouard Molinaro
Pile ou face (1980), de Robert Enrico
Le Coucou (1980), de Francesco Massaro
Buffet froid (1979), de Bertrand Blier
La Gueule de l’autre (1979), de Pierre Tchernia
L’Associé (1979), de René Gainville
L’Esprit de famille (1979), de Jean-Pierre Blanc
La Cage aux folles (1978), de Edouard Molinaro
L’Argent des autres (1978), de Christian de Chalonge
Préparez vos mouchoirs (1978), de Bertrand Blier
Le Roi des bricoleurs (1977), de Jean-Pierre Mocky
La Situation est grave… mais pas désespérée (1976), de Jacques Besnard
C’est pas parce qu’on n’a rien a dire qu’il faut fermer sa gueule (1975), de Jacques Besnard
L’Ibis rouge (1975), de Jean-Pierre Mocky
Les Chinois à Paris (1974), de Jean Yanne
Un Linceul n’a pas de poches (1974), de Jean-Pierre Mocky
Opération Lady Marlène (1974), de Robert Lamoureux
Moi y’en a vouloir des sous (1973), de Jean Yanne
Les Gaspards (1973), de Pierre Tchernia
La Gueule de l’emploi (1973), de Jacques Rouland
La Main à couper (1973), de Etienne Périer
Le Grand bazar (1973), de Claude Zidi
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972), de Jean Yanne
Le Viager (1972), de Pierre Tchernia
La Belle affaire (1972), de Jacques Besnard
Un Meurtre est un meurtre (1972), de Etienne Périer
Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques (1970), de Michel Audiard
La Liberté en croupe (1970), de Edouard Molinaro
Un Merveilleux parfum d’oseille (1969), de Renaldo Bassi
Appelez-moi Mathilde (1969), de Pierre Mondy
Ces messieurs de la gâchette (1969), de Raoul André
Mais qu’est-ce qui fait courir les crocodiles ? (1969), de Jacques Poitrenaud
A tout casser (1968), de John Berry
Ces messieurs de la famille (1967), de Raoul André
Le Fou du labo 4 (1967), de Jacques Besnard
Le Grand bidule (1967), de Raoul André
Le Roi de coeur (1966), de Philippe de Broca
Les Compagnons de la Marguerite (1966), de Jean-Pierre Mocky
Du mou dans la gâchette (1966), de Louis Grospierre
Le Lit à deux places (1966), de Jean Delannoy
Cent briques et des tuiles (1965), de Pierre Grimblat
Les Baratineurs (1965), de Francis Rigaud
Le Caïd de Champignol (1965), de Jean Bastia
Bon Week end (1965), de Roland Quignon
Quand passent les faisans (1965), de Edouard Molinaro
La Tête du client (1965), de Jacques Poitrenaud
La Chasse à l’homme (1964), de Edouard Molinaro
Des pissenlits par la racine (1964), de Georges Lautner
La Bonne occase (1964), de Michel Drach
Les Combinards (1964), de Jean-Claude Roy
Les Durs à cuire (1964), de Jacques Pinoteau
Jaloux comme un tigre (1964), de Darry Cowl
Moi et les hommes de quarante ans (1964), de Jacques Pinoteau
Bébert et l’omnibus (1963), de Yves Robert
Les Vierges (1963), de Jean-Pierre Mocky
Clémentine chérie (1963), de Pierre Chevalier
Comment trouvez-vous ma soeur ? (1963), de Michel Boisrond
Nous irons à Deauville (1962), de Francis Rigaud
Les Quatre vérités (1962), de René Clair
Comment réussir en amour (1962), de Michel Boisrond
Le Repos du guerrier (1962), de Roger Vadim
Carambolages (1962), de Marcel Bluwal
Un Clair de lune à Maubeuge (1962), de Jean Chérasse
La Gamberge (1962), de Norbert Carbonnaux
La Belle Américaine (1961), de Robert Dhéry
La Française et l’amour (1960), de Michel Boisrond
Candide ou l’optimisme au XXe siècle (1960), de Norbert Carbonnaux
Ma femme est une panthère (1960), de Raymond Bailly
Vous n’avez rien à déclarer ? (1959), de Clément Duhour
Oh! Qué mambo (1959), de John Berry
Messieurs les ronds de cuir (1959), de Henri Diamant-Berger
Nina (1959), de Jean Boyer
Musée Grévin (1958), de Jacques Demy
Clara et les méchants (1958), de Raoul André
Le Naïf aux quarante enfants (1958), de Philippe Agostini
Assassins et voleurs (1957), de Sacha Guitry
Ca aussi… c’est Paris (1957), de Maurice Cloche
Adorables démons (1957), de Maurice Cloche
Cette sacrée gamine (1956), de Michel Boisrond
La Terreur des dames (1956), de Jean Boyer
La Vie est belle (1956), de Roger Pierre
Les Diaboliques (1955), de Henri-Georges Clouzot
Ah ! les belles bacchantes (1954), de Jean Loubignac