Asia Argento dans une passion dévastatrice

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Synopsis

Paris, 1835…

Comme pour conjurer les soubresauts de l’époque, la noblesse se pique au jeu des Liaisons dangereuses, (un demi-siècle après la publication du roman épistolaire de Choderlos de Laclos), feignant de se croire encore au siècle des Lumières.
La Marquise de Flers décide de marier sa petite fille, fleuron de l’aristocratie française, avec Ryno de Marigny, une sorte de Valmont romantique.

Mais ce que tout le monde ignore c’est que ce Don Juan, impénitent, est depuis 10 ans l’amant et la proie d’une courtisane scandaleuse, démon de la séduction, fille naturelle d’une duchesse et d’un toréro.

EN COMPÉTITION. Asia, c’est la liberté de ton, très rauque, et l’esprit d’indépendance. Forte en apparence et si habile à cacher ses fragilités. « Pour survivre, j’ai dû me forger une armure », confie-t-elle. Longtemps elle a traîné dans son sillage parfum de soufre et de scandale. Une manière d’être au monde en forme d’esquive pour tenter de colmater les blessures de l’enfance. La brune et brûlante Italienne, qui a débuté « trop jeune, à 9 ans », s’est construite dans la douleur et la révolte.

© Studio Canal

Elle est à Cannes dans trois films : deux longs-métrages hors compétition de la sélection officielle, Boarding Gate, d’Olivier Assayas, et Go Go Tales, d’Abel Ferrara, et un film de la compétition, aujourd’hui, Une vieille maîtresse. Catherine Breillat, qui a porté à l’écran le roman de Barbey d’Aurevilly, l’a choisie pour incarner la Vellini, demi-mondaine espagnole, fière et fougueuse, qui entretient depuis dix ans une liaison avec Ryno de Marigny (Fu’ad Aït Aattou). Le beau libertin, qui doit se marier avec Hermangarde (Roxane Mesquida), assure à la duchesse de Flers (Claude Sarraute), grand-mère de la jeune aristocrate, qu’il a rompu avec la Vellini et qu’il éprouve un amour pur pour sa petite-fille. Malgré les nobles sentiments, la passion dévorante, dévastatrice, aura raison du romanesque.

Asia Argento ne connaissait pas le roman, « ce classique de la littérature avait échappé à ma voracité de lectrice ! Catherine m’a interdit de le lire. Elle contrôle tout…, dit-elle dans un rire qui veut dire beaucoup, confirmant la réputation de la réalisatrice. J’avais plus peur de la langue que de la nudité. Catherine n’a pas voulu que je travaille le français avec un coach. Une manière de me déstabiliser. Elle vous manipule afin d’arriver à vous faire sortir des choses enfouies. J’ai beaucoup appris sous sa direction, même si cela a été très dur. C’est la seule personne à m’avoir fait craquer. Je n’avais pas pleuré depuis des années. »

« J’ai eu trois amours fortes »

L’actrice, qui a grandi dans une relation amour-haine avec son père, le cinéaste Dario Argento, n’a pas pour habitude d’être dans le registre de la plainte et des lamentations. « C’est dur d’être femme et réalisatrice dans ce milieu contrôlé par les hommes. Après le tournage de mon second long-métrage, Le Livre de Jérémie, j’ai réalisé combien j’avais été un véritable monstre. On n’a pas à imposer une violence psychologique sur les autres. » Elle a failli mourir au cours du tournage. « Catherine me disait : mes actrices ne tombent jamais malades. Je souffrais en silence. J’ai eu une péritonite aiguë, trois heures d’opération. Mon père, qui ne me parlait plus depuis des années, est venu me rendre visite à l’hôpital. Cela m’a touchée. Et j’ai fait de nouveau un film avec lui, c’est notre seule façon d’arriver à communiquer. »

Malgré les tensions, les appréhensions, Asia a été portée par le récit de Barbey d’Aurevilly. « Il appartient à tous ceux qui ont aimé d’un amour passionnel. » Et confie se sentir proche autant de la Vellini que de Ryno. « Elle est comme moi, dans la différence. Elle se fiche éperdument de la mode de l’époque ou d’appartenir à une classe sociale. Elle veut vivre sa vie, suivre ses passions. Si le prix à payer est d’être seule, qu’importe ! Pour l’avoir vécu, je comprends également très bien l’amour charnel, sexuel qui attache Ryno à la Vellini. »

Asia, qui n’a pas peur des mots, se lance dans la confidence avec le récit de ses passions. « J’ai eu trois amours fortes. Le premier, à 16 ans, a été dévastateur, à en mourir… Le deuxième était pire encore, et c’est l’unique fois où un homme m’a quittée. Et j’ai vécu une histoire magnifique et terrible avec le père de mon enfant. L’amour parfait, c’est celui que je partage avec ma fille. »

Une vieille maîtresse Drame de Catherine Breillat avec Asia Argento, Fu’ad Aït Aattou, Roxane Mesquida, Claude Sarraute. Durée 1 h 54. Sortie en salle le 30 mai 2007.

Source : LE FIGARO / Emmanuèle FROIS

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Casting complet

Réalisatrice

Catherine Breillat

Acteurs

Asia Argento

Fu’ad Ait Aattou

Roxane Mesquida

Claude Sarraute

Yolande Moreau

Michael Lonsdale

Jean-Philippe Tessé

Sarah Pratt

Amira Casar

Lio

Léa Seydoux

Nicholas Hawtrey

Caroline Ducey

Jean-Claude Binoche

Thomas Hardy

Jean-Gabriel Mitterand

Eric Bouhier

Frédéric Botton

Patrick Tétu

Producteur

Jean-François Lepetit

Scénariste

Catherine Breillat
D’après l’oeuvre de Barbey D’Aurevilly

Equipe technique

Directeur de la photographie Yorgos Arvanitis

Monteuse Pascale Chavance

Chef décorateur

Francois-Renaud Labarthe

Costumière

Karine Charpentier

Créateur de costumes

Anaïs Romand

Coiffeur

Laurent Cazeau /

Antonia Siliberti

Maquilleuse

Françoise Quilichini

1er assistant réalisateur

Michaël Weill

Ingénieur du son

Yves Osmu

Régisseur général

Bruno Vignier

Scripte

Angeliki Arvanitis

Directeur de production

Eddy Jabes