Mini-bio :
Alain Rocca a obtenu un diplôme d’ingénieur hydraulicien en 1978 et a exercé ce métier de 1978 à 1980 à la société Scet International.
Tour à tour acteur, stagiaire régie et assistant de production, il a travaillé pour les sociétés Gaumont International, les Films Christian Fechner (production cinématographique) et 50/49 (production de films publicitaires) de 1981 à 1985.
En 1985, il fonde la société Lazennec, en est le premier gérant (1985-1994) et enfin, produit des films au sein de cette société.
De 1993 à 1996, il préside l’Association Française des Producteurs de Films (AFPF) et fonde ensuite le Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI) (1996).
En 2001 et 2002, il est Vice-Président Cinéma du Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI) et depuis 2001, il est Trésorier de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma (Les César). Enfin, depuis 1996, il est également Directeur du département production de la FEMIS (école nationale supérieure des métiers de l’image et du son).
Il produit et accompagne les talents du cinéma. Après avoir révélé de nombreux talents dans le domaine du court métrage, les productions Lazennec ont fait, à la fin des années 80, une entrée fracassante dans le long avec deux énormes succès surprises : Un monde sans pitié d’Eric Rochant et La Discrète de Christian Vincent. Suivront notamment Riens du tout de Klapish, La Haine de Kassowitz, L’Odeur de la papaye verte de Tran Anh Hung, Les Randonneurs de Philippe Harel…
Interview (extraits) :
Comment selon vous est perçu le producteur dans les réflexions en cours ?
Il est inutile de se battre pour les fondamentaux de notre système d’encadrement sans se battre pour la diversité d’une offre cinéma capable de satisfaire tous les publics. Cela, seul un tissu varié et dynamique de producteurs indépendants peut le garantir. Sinon, il ne faudra que quelques années pour laminer dans un même mouvement l’offre de films français et ses parts de marché.
Vous êtes favorable à une union de la profession. Pourquoi ?
Nous nous battons pour l’union syndicale car elle nous semble le moyen le plus efficace pour parvenir à stabiliser les grands équilibres du secteur, préalable indispensable à tout travail qualitatif. Cette efficacité a été vérifiée en septembre avec Canal+, quand toute la profession s’est accordée sur le principe de ne pas toucher aux accords avant 2004 et de revoir à la hausse le nombre de films acquis en 2002. De même, le transfert de la contribution du secteur de la vidéo en passant sur le prix public a été obtenu car nous étions tous d’accord.
…
Quelles sont les principales propositions à la mission conduite par Jean-Pierre Leclerc ? (voir sur le site du Sénat)
Prétendre relancer les Soficas sans cela n’est pas réaliste. Il faut agir simultanément sur trois leviers : l’IFCIC pour accompagner les prises de risque sur ce marché, la déconcentration des sociétés de ventes TV, et la politique d’acquisition et de programmation des diffuseurs. Le troisième chantier est le problème de l’intégration verticale des groupes et de la production interne, qui accroît la difficulté pour les indépendants de choisir librement les mandataires (distributeurs, vendeurs à l’étranger, vidéos et bientôt Internet) les plus appropriés pour leur film.
Et quelles sont les mesures les plus urgentes ?
Nous insistons depuis des mois pour que le caractère indépendant ou non des films soit présenté par le producteur lui-même dès le dossier d’agrément, et non pas laissé au seul arbitrage a posteriori du CSA et des chaînes de télévision.
Que répondez-vous à ceux qui prétendent qu’elle aurait plus d’effets pervers que d’effets positifs ?
La question est de mesurer l’effet réel de la clause et non son effet facial. Les données de l’agrément sur 2002, qui tiennent compte de la quinzaine de films dont le devis de présentation à l’agrément est très voisin du seuil, sont très claires : un préachat en plus dans l’enveloppe haute, c’est trois en moins dans l’enveloppe basse. Tout mouvement à la baisse de la clause entraînerait donc automatiquement une baisse du nombre de films. Nous sommes convaincus que ce n’est vraiment pas le moment, et qu’au contraire le nombre de films est un élément constitutif de la qualité générale de l’offre.
Propos recueillis par Sarah Drouhaud pour Le Film Français le 3 janvier 2003
Filmographie :
Producteur
Marock (2006), de Laïla Marrakchi
Total Western (2000), de Eric Rochant
Alissa (1998), de Didier Goldschmidt
Vive la République ! (1997), de Eric Rochant
Les Randonneurs (1997), de Philippe Harel
Anna Oz (1996), de Eric Rochant
L’Année Juliette (1995), de Philippe Le Guay
Mon amie Max (1994), de Michel Brault
Les Patriotes (1994), de Eric Rochant
La Joie de vivre (1993), de Roger Guillot
Beau fixe (1992), de Christian Vincent
Les Arcandiers (1991), de Manuel Sanchez
La Discrète (1990), de Christian Vincent
Un Monde sans pitié (1989), de Eric Rochant
Producteur délégué
The Day the ponies come back (2001), de Jerry Schatzberg
Trois Huit (2001), de Philippe Le Guay
L’Echappée belle (1996), de Etienne Dhaene
Aux yeux du monde (1990), de Eric Rochant
Producteur associé
Dans ma peau (2002), de Marina De Van
Extension du domaine de la lutte (1999), de Philippe Harel
Cyclo (1995), de Tran Anh Hung
La Haine (1995), de Mathieu Kassovitz
Consentement mutuel (1994), de Bernard Stora
L’Odeur de la papaye verte (1993), de Tran Anh Hung
Source : AlloCiné
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