CHARLES GASSOT

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CHARLES GASSOT
CHARLES GASSOT
 

Biographie :

Scénariste de Priez pour nous (1994) de Jean-Pierre Vergne, Charles Gassot est bien entendu avant tout producteur, via sa société Téléma, qu’il crée à l’âge de 22 ans après avoir été assistant. Il commence par la production de films publicitaires avec l’idée de faire un jour du long métrage…

C’est en 1983 qu’il se lance avec Mortelle randonnée de Claude Miller. Quatre ans plus tard, son deuxième film produit sera un coup de maître, puisque La vie est un long fleuve tranquille deviendra rapidement culte et remportant quatre César. Restant fidèle à Chatiliez dont il produira les deux films suivants (Tatie Danielle et Le bonheur est dans le pré), il est aussi à l’aise dans les grosses productions (Beaumarchais, l’insolent d’Edouard Molinaro) que dans les films plus intimistes (Romaine d’Agnès Obadia ou Merci pour le geste de Claude Faraldo). Parmi les autres films qu’il a produit, on peut également citer Au petit Marguery (1995) et Mauvais genre (1997) de Laurent Bénégui, Michael Kael contre la World News Company (1998) de Christophe Smith, Un air de famille (1998) de Cédric Klapisch ou Le poulpe (1998) de Guillaume Nicloux.

Depuis mai 2000, Charles Gassot s’est associé à TF1 International qu’il a fait entrer dans le capital de Téléma, lui permettant de produire des films plus importants…

L’année 2001 a commencé en fanfare pour lui, puisque Intimité de Patrice Chéreau (dont il avait déjà produit Ceux qui m’aiment prendront le train en 1998) décroche l’Ours d’Or à Berlin et Le goût des autres d’Agnès Jaoui triomphe aux César en remportant quatre statuettes dont celle du meilleur film.

Interview (extrait de l’ouvrage “Beaumarchais l’insolent – Scènes d’un tournage” – Editions Mollat – 1996) :

Produire un film est toujours une aventure, celle de “Beaumarchais, l’insolent” est particulière. Particulière tout d’abord parce que nous la devons à Sacha Guitry qui avait choisi ce personnage hors du commun pour en faire le héros d’une pièce de théâtre puis d’un film.

Après ses “soixante jours” de prison, on comprend parfaitement que Sacha Guitry se soit identifié à Beaumarchais. L’insolence, le talent, l’acharnement des aigris, des jaloux contre eux… ne pouvaient que les réunir.

L’aventure commence là ! Le producteur, après avoir lu Sacha Guitry, veut en savoir plus. Guitry par sa pièce m’a fait saliver : Beaumarchais, l’auteur du “Barbier de Séville” et du “Mariage de Figaro”, je connaissais. Mais découvrir que l’auteur, à ses moments perdus, est à la fois espion, trafiquant d’armes, horloger, musicien, inventeur et séducteur invétéré, les éléments y sont ; à moi maintenant de le produire.

Réunir les scénaristes, Jean-Claude Brisville, Alain Godard, Edouard Molinaro, leur transmettre mon enthousiasme et le film existera ; enfin, j’espère… Version après version, le script s’est amélioré. Il n’était pas question de faire la vie de Beaumarchais, mais de s’imprégner de la vision de Guitry sur Beaumarchais et de dégager un parfum, une envie d’en savoir plus.

Faire la vie de Beaumarchais est impossible. Comment expliquer son célèvre procès contre le Parlement, parler de sa passion pour l’Amérique et Benjamin Franklin, de sa passion pour les “affaires”, de ses femmes, de ses rencontres avec le chevalier d’Eon ?

Sacha Guitry disait de Beaumarchais que cet homme était insaisissable, et Beaumarchais disait de lui-même qu’il avait deux cents vies…

Après quelques mois d’errance avec mes auteurs, il a bien fallu nous rendre compte que nous nous étions attaqués à un personnage beaucoup plus fort que nous.

Découragement et enthousiasme font partie intégrante de l’écriture d’un scénario ; celui-ci a pris deux années, la dernière mouture s’étant faite pendant la préparation du film.

L’esprit de Beaumarchais était là, avec son humanisme et son impertinence. La seule chose dont j’étais sûr, c’est que le film se ferait avec Fabrice Luchini ou qu’il ne se ferait pas.

Vous n’imaginez pas comme le temps est long lorsque vous envoyez un scénario à un comédien et que vous attendez sa réponse… un siècle.

La sienne a pris trois semaines, trois semaines interminables, mais quelle délivrance lorsque l’on sait qu’un acteur tel que Fabrice Luchini est emballé par un si grand projet.

Le scénario est envoyé aux différents agents des comédiens ; les réponses arrivent : Michel Serrault sera Louis XV ; Jean-François Balmer, Sartine ; Jacques Weber, le duc de Chaulnes ; Sandrine Kiberlain, Marie-Thérèse, et autres suivent, Michel Piccoli, Jean-Claude Brialy, Florence Thomassin, Jean Yanne, Martin Lamotte, Alain Chabat, François Morel, José Garcia, Isabelle Carré, Axelle Laffont… Le producteur respire enfin. “Beaumarchais, l’insolent” existera.

Financièrement, la partie n’est pas gagnée, mais le scénario et le casting ouvrent les portes et, pour la première fois, les chaînes publiques France 2 et France 3 répondent présentes immédiatement pour une coproduction de cette ampleur. Le producteur reprend des couleurs… Le Studio Canal + vient s’ajouter à cette folle aventure. Le producteur peut maintenant faire ce qu’il aime le plus au monde : mettre en présence tous les talents nécessaires à la création du film.

Le cinéma français a d’immenses ressources d’ingéniosité… Ils vont apporter leur savoir-faire, leur attention, leur doute parfois, mais leur passion, leur courage nous permettront d’aller plus loin et de présenter aux spectateurs un personnage dont une partie de la vie a été jusqu’ici occultée par l’histoire, un personnage d’une modernité rarement égalée et qui en surprendra plus d’un.

Filmographie :

Producteur

La Chambre des morts (Prochainement), de Alfred Lot

Agathe Cléry (Prochainement), de Etienne Chatiliez

A l’insu de mon plein gré (titre provisoire) (Prochainement), de Bertrand Blier

Sauvage (Prochainement), de Charlotte De Turckheim

Le Cactus (2005), de Gérard Bitton

Saint-Jacques… La Mecque (2005), de Coline Serreau

La Confiance règne (2004), de Etienne Chatiliez

Le Cou de la girafe (2004), de Safy Nebbou

7 ans de mariage (2003), de Didier Bourdon

Bienvenue chez les Rozes (2003), de Francis Palluau

A la folie, pas du tout (2002), de Laetitia Colombani

Tanguy (2001), de Etienne Chatiliez

Intimité (2001), de Patrice Chéreau

Le Goût des autres (2000), de Agnès Jaoui

Merci pour le geste (2000), de Claude Faraldo

Le Poulpe (1998), de Guillaume Nicloux

Ceux qui m’aiment prendront le train (1998), de Patrice Chéreau

Michael Kael contre la World News Company (1998), de Christophe Smith

Mauvais genre (1997), de Laurent Bénégui

Romaine (1997), de Agnes Obadia

Un Air de famille (1996), de Cédric Klapisch

Beaumarchais, l’insolent (1996), de Edouard Molinaro

Le Bonheur est dans le pré (1995), de Etienne Chatiliez

Au petit Marguery (1995), de Laurent Bénégui

Priez pour nous (1994), de Jean-Pierre Vergne

La Cité de la peur (1994), de Alain Berberian

Tatie Danielle (1990), de Etienne Chatiliez

Pentimento (1989), de Tonie Marshall

La Vie est un long fleuve tranquille (1988), de Etienne Chatiliez

Les Maris, les femmes, les amants (1988), de Pascal Thomas

Avril brise (1987), de Liria Begeja

Producteur délégué

Un Vrai bonheur (2005), de Didier Caron

La Confiance règne (2004), de Etienne Chatiliez

Ah ! si j’étais riche (2002), de Michel Munz

La Faute au vent (2000), de Emmanuelle Bercot

Méchant garçon (1992), de Charles Gassot

Producteur associé

Le Voyeur (1999), de Stephan Elliott

Source : allociné /

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